Compte rendu du CTSD Santé du 1er mars 2022
Présent-es : DASEN, SG, IENA, Laurence Gaulé (inf scol), Mme Ducellier (médecin scol), 2 FSU, 2 UNSA
Parmi les élu-es présent-es, seuls ceux de la FSU sont intervenus dans l’instance.
Ordre du jour :
I.Point sur la situation sanitaire
II. Points proposés par les OS
I. Point sur la situation sanitaire
Le DASEN a présenté un diaporama sur la situation sanitaire dans les écoles et établissements du département de la Vienne.
Ce qu’il faut retenir :
Taux d’incidence : 950,4 / 100k habitants
Taux de positivité : 31,1 %
La situation s’améliore donc nettement
Dans le 1er degré, point culminant de la période le 28 janvier avec 255 personnels absents dans le département.
L’administration reconnaît des difficultés pour mettre en œuvre le remplacement. Le DASEN se dit parfois complètement dépassés, il pense que la DSDEN 86 a fait « du mieux qu’elle a pu avec les moyens en sa possession ».
Dans le 2nd degré, il est plus délicat de faire le point sur les absences, les enseignant-es n’étant pas présent-es chaque jour dans l’établissement. Des graphiques sont toutefois présentés.
Nouvelles gestion des cas contacts :
si cas contact d’1 élève malade, pas d’isolement immédiat : auto-test à J+2, (J0 = dernier contact avec cas positif),
=> si négatif = pas d’isolement,
=> si positif = isolement 7 jours (ou 5 si PCR/antigénique négatif)
=> si pas de test = isolement 7 jours.
Il n’est plus nécessaire de demander d’attestation.
Masques :
Ont été distribués ;
– 352 800 masques chirurgicaux
– 26 400 masques FFP2.
Une enquête de réassort en masques FFP2 a été réalisée du 2 au 9 février avec un formulaire envoyé aux écoles et établissement.
Seules 641 réponses pour le 86
L’analyse des demandes de masques FFP2 pour février 2022 montre plus de demandes chez les enseignant-es du 2nd degré (39,5 %) que chez les enseignant-es du 1er degré (27,8 %) alors que ces derniers font face en maternelle à des élèves sans masque.
La FSU a questionné la circulation du formulaire de ressencement et a regretté que celui-ci n’ait ni été envoyé directement à chaque collègue ni mis en ligne sur l’intranet du rectorat.
Recrutements complémentaires :
– 15 emplois en renfort pour compenser les absences (5 listes complémentaires et 6 contractuel-les)
– 7200 HSE pour les AED
– 23 personnels pour le départements (14 médiateurs LAC et 9 appuis administratifs pour les directeur-trices d’école)
Selon l’administration, même si les recrutements représentent des gouttes d’eau par rapport à la situation, le recrutement est néanmoins pérenne (jusqu’à la fin de l’année pour les contractuel-les et sous statut de fonctionnaire stagiaire pour les 5 listes complémentaires)
Les appuis initialement prévus pour les circonscription sont devenus des appuis administratifs pour les directeurs-trices qui peuvent venir réalier toute tâche administrative dans les écoles. Pour en bénéficier, il faut faire une demande auprès IEN, CPC, ou directement à la cellule d’appui ou au DVS.
Pour le moment, ces appuis administratifs font la diffusion des masques dans les écoles, mais leurs missions ne doivent pas, selon le DASEN, se résumer à ça.
Capteurs de CO2 :
– 43 écoles équipées
– 35 collèges
– 12 lycées
Le DASEN indique que ces équipements doivent être envisagés au-delà de la crise covid car la gestion de la qualité de l’air dans les écoles et établissements est un élément important de santé publique.
II. Points proposés par les OS
Remplaçant-es : La FSU a souhaité rappeler le rôle et les conditions d’exercices des remplaçant-es du 1er degré qui se sont vus bringuebalés d’un côté et de l’autre, parfois 2 fois par jour, se retrouvant dans des situations totalement déroutantes (ex : seule dans 1 école où tous les titulaires ne sont pas là). Ils et elles courent après leurs masques et leurs tests. Ils et elles sont régulièrement délogé-es des remplacements longs pour faire de l’urgence dans d’autres écoles à la journée tout en ayant préparé la classe où ils et elles exercent…
Inquiétude sur l’après-crise : La FSU a noté l’annonce d’un ralentissement de l’épidémie et de l’allègement des mesures sanitaires et a indiqué que cela ne devait pas signifier un retour à l’anormal. La FSU a demandé qu’il ne soit pas opéré de rattrapage des 18h d’anim péda non réalisées, et que soient annulées les évaluations d’école, le panel PS… la fin d’année doit être sereine.
Le DASEN reconnaît une priorité absolue pour les apprentissages, mais indique qu’il y aura des obligations à réaliser : « on ne peut pas tout arrêter parce qu’il ya eu deux mois difficile ».
La FSU a rappelé que ce ne sont pas 2 mois mais bien 2 ans de crise sanitaire qu’ont vécu les collègues. La profession est épuisée et il n’est entendable de demander de fournir des docucments comme les projets d’école et autre tâche chronophase, c’est pourquoi il est impératif que la fin d’année soit allégée.
Pour l’IENA, les 18h d’anim péda ne seront bien sûr pas rattrapées d’ici la fin d’année, mais il ne s’agit tout de même pas defaire table rase des formations cette année. Le retour des groupes de travail sur les plans math et français indiqueraient que des collègues demandent des activités de formation plan math et plan français au plus tôt. La FSU est plus que dubitative par ces annonces…
Vies scolaires collèges et lycées :
La FSU a témoigné de l’état des vies scolaires qui sont très impactées par la situation sanitaire avec la gestion des protocoles sanitaires. Les AED ont terminé sur les genous aux vacances de février. Les moyens attribués aux établissements pour suppléer les absences des AED (Covid ou cas contacts) n’ont pas été utilisés en totalité faute de pouvoir recruter ou de les absorber par des AED à temps partiel. Ils et elles n’en voulaient pas vu les conditions de travail dégradées.
Mesures sanitaires : La FSU a rappelé que les écoles et établissement n’ont pas été équipés de purificateurs d’air alors qu’ils auraient pu être utiles notamment dans les cantines. Pourtant d’autres pays européens ont fait ce choix avec résultats (ex Allemagne). Quelques capteurs de CO2 ont certes été déployés dans les établissements, mais ceux-ci ont surtout montré que l’aération manuelle (ouvrir les fenêtres même pendant une heure complète) ne suffisait pas à renouveler l’air dans certaines salles ou établissements. Quelles sont les mesures qui vont être prises après ces constats ?
Par ailleurs, la FSU a dénoncé la distribution d’autotests le 15 janvier avec une date de péremption le 8 février 2022… Cela contribue une nouvelle fois au sentiment de mépris du ministère ressenti par la profession.
Préparation de rentrée 2022 : Les classes seront toujours aussi, voire plus chargées que cette année, parfois dans des salles exigues avec un ou deux AESH. Les dotations horaires ne permettront pas les dédoublements qui auraient été efficaces pour pallier les manques dans la scolarité d’élèves fragiles ou non et qui auraient subi des absences ou celles non remplacées de leurs professeurs. Pour rappel, environ un quart des élèves étaient absents chaque jour dans les établissements au mois de janvier ! Du jamais vu auparavant. La FSU continue de revendiquer a minima le maintien et la reconduction comme cette année des DGS des établissements. Elle revendique l’octroie de 15 postes supplémentaires dans le 1er degré pour la mise en œuvre des priorités ministérielles sans imposer des fermetures dégradant les conditions d’étude des élèves, notamment en milieu rural.
Elèves : La FSU a rappelé que la crise sanitaire à accentué le mal-être des élèves, lesquels sont de plus en plus nombreux à être perturbés (scarification, crises, absence de travail, discours négatifs et violents…). La FSU rappelle donc son exigence de recrutement de Médecins, Infirmier-es et Psycologue de l’éducation nationale. Elle demande qu’une communication sous forme de vade mecum soit réalisée à destination des personnel-les d’encadrement pour rappeler que la rentrée 2023 ne sera pas une rentrée comme les autres et qu’il est nécessaire de ne pas préssuriser ni les élèves, ni les équipes des écoles et établissement.
Vos représentants des personnels
G. Tabourdeau et S. Walter.