Étaient présent-es : M. Perissat (Recteur), M. Vial (SG -secrétaire général d’académie), Mme DUPORT ( SGA- Moyens), Mme. Depardieu (SGA-DRH), M. Grevoul (SGA – Dossiers transversaux et Vienne), 3 IA-DASEN (M. Claverie IA-Dasen 16, IA-Dasen adjointe 17, Mme Guggiari IA-Dasen 79), Mme Pionnier (cheffe de division DOSES), M. Thevenot (IA IPR EPS), M. Micard (IA IPR Allemand), … 7 FSU / CGT Educ’Action – 3 Unsa – 2 Fo
M. le Recteur annonce en préambule la nomination de Mme Nathalie ALCINDOR au poste de IA-DASEN 86.
Sommaire :
- Déclaration liminaire de la FSU/CGT Educ’action
- Budget 1er degré : -10 postes pour la Vienne
- Budget 2nd degré : – 85 emploi d’enseignant-es, + 2 CPE, – 1 administratif
- Évolution : langues, EPS
- Questions diverses : prime Ségur, PES, AESH, Mouvement 1er degré, temps partiel thérapeutique, frais de déplacement
Déclaration liminaire de la FSU/CGT Educ’Action
Lors de cette déclaration, nous avons notamment abordé :
- les reculs obtenus, mais insuffisants, de ce nouveau gouvernement : abandon des 2 jours supplémentaires de carence, abandon des 4155 suppressions de postes dans l’éducation nationale, renoncement au DNB barrage ;
- nos sujets d’oppositions forts avec ce gouvernement : réforme des retraites de 2023, arrêt maladie amputé de 10% de salaire, aucune mesure salariale, propos du ministre de l’intérieur… ;
- un budget mortifère pour le service public de l’éducation nationale, pour lequel la FSU et la CGT Educ’action appellent les personnels à se mobiliser ;
- notre dénonciation des conditions de travail pour les personnels : frais de déplacements manquants, école inclusive sans les moyens nécessaires, service de santé de prévention manquant, politique éducative menée dans le cadre du choc des savoirs…
Retrouvez la déclaration complète en bas de cet article.
Réponses du rectorat
Suite aux différentes déclarations liminaires, le Recteur indique :
- qu’il n’est pas surpris de l’opposition manifestée par les organisations syndicales dans les déclarations liminaires mais justifie les choix de rentrée par le fait qu’ils se font avec de fortes contraintes budgétaires.
- il dit sa volonté, et malgré cette contrainte, de poursuivre les choses, au regard de l’évolution des effectifs et les résultats de nos élèves aux évaluations nationales, en renforçant les savoirs fondamentaux
- il affirme aussi sa volonté de poursuivre l’inclusion même s’il admet qu’il faut développer des moyens qui relèvent plutôt des ARS pour améliorer la prise en charge de ces élèves
- il tient aussi à ce que les équipes puissent se former et donc a voulu des moyens de remplacement
- il entend la préoccupation sur le maillage territorial (l’UNSA a demandé dans sa déclaration pour répondre à cette baisse de postes, la suppression de toutes les écoles de 1 classe, le regroupement de celles-ci et de celles à 2 classes dans des pôles éducatifs, et le “rapprochement” des petites écoles en cycle 3 avec le collège de secteur). Il explique que les petites structures ne permettent pas de répondre à l’ambition scolaire de tou·tes les élèves. Il dit aussi avoir pris contact avec les collectivités territoriales afin que soient envisagés les rapprochements entre écoles, 3ème cycle des écoles et collèges, fermetures des petites structures qui n’offrent pour lui pas un “enseignement qualitatif”. Selon lui, ne pas réfléchir à cette question est mortifère pour notre institution.
La FSU/CGT Educ’action a rappelé que le Choc des Savoirs était une catastrophe pour les élèves et les personnels. Nous sommes en tant qu’enseignant.es inquiet.es des fragilités de nos élèves dans la maîtrise des acquis et à tout niveau. Mais par exemple la remédiation en collège doit se faire avec des moyens et dans la classe avec les enseignant·es concerné·es.
D’autre part, en matière de maillage territorial, nous dénonçons les fusions et fermetures d’établissements en Charente notamment et appelons à la vigilance quant aux projets de fusion qui pourraient concerner les collèges REP+: un élève de REP+ pourrait se retrouver “noyé” dans des classes à 28 élèves sans moyen pour l’accompagner. Par ailleurs, la question du maillage territorial est à observer en regard des enjeux de transport, des enjeux de la République sur certains territoires.
Budget 1er degré : 30 postes en moins !
Le secrétaire général est d’abord revenu sur la baisse démographique qui touche notre académie depuis 2014. A la rentrée prochaine, il y aura encore 2 525 élèves en moins dans l’académie (-2 %). Il explique que c’est la raison qui amène le ministère à baisser de 30 emplois le nombre de postes dans notre académie.
Pour la FSU/CGT Educ’action, effectivement, si la baisse est importante, elle est aussi à regarder en fonction du nombre de classes dans l’académie : 5 846 classes. Vu comme cela, en moyenne, il y a un peu moins d’une classe sur 2 qui perd un·e élève. Pas de quoi parler d’une amélioration notable des conditions de travail des enseignant·es, qui permettra de rattraper le retard d’encadrement avec les autres pays de l’OCDE !
Répartition départementale
La recteur fait le choix de répartir les 30 suppressions de postes ainsi :
- – 6 en Charente, avec -362 élèves prévus à la rentrée 2025
- – 4 en Charente Maritime, avec -956 élèves prévus à la rentrée 2025
- – 10 dans les Deux-Sèvres, avec -600 élèves prévus à la rentrée 2025
- – 10 en Vienne, avec -607 élèves prévus à la rentrée 2025
Le rectorat avait expliqué ce choix de répartition en groupe de travail par mesure d’ ”égalité” en précisant que si la Charente-Maritime perd le plus d’élèves, elle a actuellement le taux d’encadrement P/E le moins élevé (5,94 enseignant·es pour 100 élèves contre 6.16 dans l’académie) et donc c’est pour cela que ce département se voit attribuer une perte de postes moindre.
La FSU/CGT Educ’action est intervenue pour dénoncer une analyse qui ne s’appuie que sur du quantitatif et non du qualitatif. D’autres éléments sont à prendre en compte pour répartir les moyens en fonction des terrains et créer une réelle équité sur les territoires : poids de l’éducation prioritaire dans les départements (qui varie de 5% à 17% -la Vienne- selon les départements), poids du non remplacement, poids des affectations d’élèves non réalisées en ESMS (ITEP, IME…)…
De plus, le nombre de postes dédiés aux PACD/PALD/ALS est maintenu à 52 emplois, et le nombre de PSY Eda ne varie pas également et reste à 109 ETP.
La FSU/CGT Educ’action demande l’augmentation du nombre de postes pour les PACD/PALD/ALS ainsi que le nombre de PSY EDA.
Objectifs à atteindre
Cette carte scolaire est censée répondre aux priorités académiques suivantes :
- 100 % de dédoublement en GS éducation prioritaire ;
- 100 % de plafonnement à 24 élèves des classes de GS, Cp et CE1 hors éducation prioritaire ;
- Amélioration du remplacement à des fins de formation ;
- Amélioration de la prise en compte des élèves dans le cadre de l’inclusion.
Avec les moyens de cette carte scolaire, pour la FSU-CGT Educ’action, ces objectifs ne pourront pas être atteints ou de façon minime. Si la baisse des effectifs est une réalité, la réalité actuellement est également que les effectifs des classes françaises sont les plus élevés de l’OCDE, qu’il manque des personnels (Rased, remplaçant·es, formateur·rices…) ou que la politique d’inclusion se fait sans moyens et au détriment des élèves et des personnels. Il faut des moyens pour un service public d’éducation de qualité.
La FSU-CGT Educ’action exige :
- L’annulation immédiate des suppressions de poste prévues pour la rentrée 2025
- Des moyens pour l’inclusion : augmentation des places en ESMS comme en Ulis et un vrai statut pour les AESH
- La mise en place d’un plan triennal de recrutement pour abaisser les effectifs, sanctuariser les postes de remplacement, reconstituer les Rased/PDMQDC et recruter un nombre d’AESH formé·es et sous statut à la hauteur des besoins
Vote
- Pour : 0,
- Abstention : 0
- Contre : FSU-CGT Educ’action 5, FO 2, UNSA 3
Suite de la carte scolaire
Les IA-Dasen de chaque département doivent maintenant effectuer leurs choix d’ouvertures, et donc surtout de fermetures ! Les décisions seront annoncées en CSA départemental, avant d’être actées définitivement au Conseil départemental de l’Education Nationale (CDEN).
- dans le 86 : groupe de travail le 3 février, CSA le 10 février, CDEN le 13 février. Contactez la FSU-SNUipp 86 pour le suivi de votre dossier.
Budget 2nd degré
L’académie de Poitiers se démarque au niveau de la métropole par un écart à la baisse. Un travail au niveau ministériel a porté sur un rééquilibrage des académies, sur les moyens mis en œuvre sur le choc des Savoirs.
Le Secrétaire Général indique que la situation de notre académie est aussi marquée par “une évaporation” d’élèves au fil de l’année touchant particulièrement les LGT et post bac, ainsi que les LP.
Le rectorat annonce une prévision d’effectifs pour la rentrée 2025 de -1 445 élèves soit -1.3 %, répartis ainsi :
- – 1210 élèves en collèges,
- – 385 élèves en LGT dont – 98 pour le post bac
- + 151 élèves en LP,
- – 1 en SEGPA
Pour la FSU/CGT Educ’action, cela fait plusieurs années que ce constat est fait. La démographie de nos départements marque un recul mais remarquons qu’il ne s’agit que de 1,3% de l’effectif global pour la rentrée 2025, soit parfois une poignée d’élèves par établissement, assez cependant pour justifier, d’un point de vue strictement comptable, de la fermeture d’une division. La “punition”, nous ne la connaissons que trop bien : année après année, nous perdons des postes. La logique budgétaire ne s’applique qu’en soustraction d’ailleurs puisqu’au moment de la poussée démographique, les créations d’emplois n’ont pas été faites. Alors quand nos décideur·euses vont-ils·elles chercher les vraies raisons au lieu de systématiquement chercher insidieusement des raisons de fermer des petits collèges par exemple? La ficelle est grosse …Quand s’attaquera-t-on sérieusement au décrochage qui, chaque année, voit des centaines d’élèves disparaître de nos radars? Quand donnera-t-on aux enseignant·es les moyens d’accompagner sérieusement les élèves en difficulté?
Nous sommes intervenu.es pour demander quel travail était fait pour enrayer les phénomènes d’évaporation des élèves, pour dénoncer l’absence de moyens pour aider les élèves en difficulté.
Nous avons déploré la dégradation des conditions d’apprentissage pour les élèves et les conditions de travail des collègues.
Nous avons dénoncé l’utilisation douteuse des parts de pacte dans certains établissements et revendiqué que cet argent public aille abonder le budget des structures.
Nous avons insisté sur le fait que depuis quelques années notre employeur est devenu maltraitant. Nous avons évoqué des situations de contractuel.les qui ne parviennent pas à percevoir leur rémunération, qui se retrouvent dans des situations insupportables financièrement et humainement.
Enseignant·es : 85 emplois supprimés !
Le retrait d’emplois prévu par le ministère pour le second degré de l’académie de Poitiers est de 85 emplois ( par ailleurs, + 2 emplois de CPE, -1 emploi administratif)
Le choix fait par le Recteur dégrade encore davantage la situation en prévoyant un retrait de 126 emplois* en heures-postes ! Comprenez que pour arriver à ce sinistre calcul, on va fermer des divisions à tour de bras, des postes en veux-tu en voilà !
Une réserve de 21 postes a été prévue. De même, 20 emplois supplémentaires sont dédiés au remplacement.
Le rectorat prévoit la répartition suivante pour les 75 emplois supprimés :
- Collège : – 83
- SEGPA : +10
- EREA : – 5
- LP : + 8
- Lycées GT : – 57
- IME / UP : +1
- Remplacement : +20
- Réserve académique : +21
4 moyens doivent également être mis pour les élèves à besoins particuliers (UPE2A, ULIS…).
Cerise sur le gâteau, le taux d’HSA est maintenu au même niveau que l’an dernier alors même que moins de personnes pourront les porter.
Autant dire que :
- des classes en nombre vont fermer
- les effectifs d’élèves vont encore grimper
- les BMP, compléments de service vont se multiplier, les mesures de carte scolaires pourraient se multiplier
- la perspective de mobilité à l’ intra va se réduire encore
- les moyens n’y seront pas pour garantir un dédoublement ici, une option là, pas même pour imposer les groupes de niveaux dont nous ne voulons pas!
Les conseils pédagogiques et CA doivent se réunir tout prochainement, en tout état de cause avant le 14 février, date à laquelle les chef·fes d’établissement doivent remonter ce que l’on nomme pudiquement de « coloration des postes ». Dans ces CA, exigeons une autre organisation pédagogique que le tri voulu par les groupes de niveaux ; exigeons un vote sur la ventilation de l’enveloppe DHG ; exigeons d’autres moyens et d’autres conditions de travail !
Vote
- Pour : 0,
- Abstention : 0,
- Contre : FSU-CGT Educ’action 5, FO 2, Unsa 3
Autres personnels : + 1
En dehors des postes d’enseignant-es, il est prévu :
- CPE : + 2 emplois
- Personnels administratifs établissements : – 1 emploi
Nous avons une fois encore souligné qu’au regard des missions du métier de CPE, il n’est pas envisageable, souhaitable de disposer ces emplois sur des postes partagés. Plus que jamais nos vies scolaires ont besoin de personnels CPE et AED.
Suite de la préparation de la rentrée
Les fermetures seront actées au CSA académique du mois de mars.
Des groupes de travail préparatoires auront lieu en amont :
- mardi 11 mars : GT DGH Collèges 79 et 86 GT Administratifs,
- mercredi 12 mars : GT CPE, GT PerDir
- jeudi 13 mars : GT DGH Collèges 16 et 17, GT Lycées et LP
Contactez pour le suivi vos élu-es
- postes 2nd degré : le SNES-FSU, le SNEP-FSU et/ou la CGT Educ’action
- postes administratifs : le SNASUB-FSU et/ou la CGT Educ’action
Evolution langues, EPS
Carte académique des langues
VIENNE
- Collège Joséphine Baker VOUNEUIL SOUS BIARD LV2 ALLEMAND OUVERTURE
- Collège Joséphine Baker VOUNEUIL SOUS BIARD LV2 ITALIEN OUVERTURE
- Collège Joséphine Baker VOUNEUIL SOUS BIARD LV2 ESPAGNOL OUVERTURE
- Collège Joséphine Baker VOUNEUIL SOUS BIARD BILANGUE ALLEMAND OUVERTURE
- Collège Joséphine Baker VOUNEUIL SOUS BIARD BILANGUE ITALIEN OUVERTURE
- Collège Joséphine Baker VOUNEUIL SOUS BIARD LCE ESPAGNOL OUVERTURE
- Collège Henri IV POITIERS BILANGUE ITALIEN FERMETURE
- Collège Henri IV POITIERS LCE ESPAGNOL FERMETURE
- Collège George Sand CHATELLERAULT LCE ANGLAIS OUVERTURE EN 3EME (déjà ouvert en 5ème et 4ème)
- Collège George Sand CHATELLERAULT LCE ESPAGNOL OUVERTURE EN 3EME (déjà ouvert en 5ème et 4ème)
- Lycée Aliénor d’Aquitaine POITIERS LVC ITALIEN FERMETURE cycle terminal technologique
- Lycée Aliénor d’Aquitaine POITIERS SELO ANGLAIS / HISTOIRE GEO FERMETURE cycle terminal technologique
- Lycée Aliénor d’Aquitaine POITIERS SELO ESPAGNOL / HISTOIRE GEO FERMETURE cycle terminal technologique
- Lycée Marcelin Berthelot CHATELLERAULT SELO ANGLAIS / HISTOIRE GEO ELARGISSEMENT DE LA SELO ACTUELLE sur la filière STMG
- Lycée Victor Hugo POITIERS SELO ANGLAIS / MANAGEMENT OUVERTURE sur filière STMG sous réserve de certification
Vote
- Pour : 0
- Abstention : FSU-CGT Educ’action 5, Unsa 3, FO 2
- Contre : 0
A l’occasion de la commission des langues, réunie en décembre, nous avons déjà eu l’occasion de poser un certain nombre de questions, de faire observer que la carte très favorable du collège de Vouneuil devrait profiter à tous les collèges ; enfin nous avons regretté les reculs notoires au lycée Aliénor d’Aquitaine qui concernent les élèves de STMG: sans doute les difficultés d’emploi du temps y sont pour beaucoup. Mais il est regrettable que ces dispositifs qui constituent une plus-value ne soient plus offerts aux sections de la voie technologique.
Carte des sections sport-études
A compter de la rentrée scolaire 2024, des classes sport – études sont déployées dans les académies. Il s’agit de dispositifs permettant aux établissements d’organiser des aménagements et des allègements de scolarité pour répondre aux besoins des élèves sportifs de haut niveau ou à haut potentiel sportif.
Les propositions d’implantation des classes sport – études à la rentrée 2025 dans l’académie de Poitiers sont les suivantes :
- CHARENTE MARITIME – LGT JEAN DAUTET LA ROCHELLE – BASKET-BALL MASCULIN, VOILE MIXTE, RUGBY FEMININ
- DEUX SEVRES – COLLEGE FONTANES NIORT – JUDO MIXTE, NATATION MIXTE, TENNIS DE TABLE MIXTE, FOOTBALL MIXTE
Vote
- Pour : FO 2, Unsa 3
- Abstention : FSU-CGT Educ’action 5
- Contre : 0
Carte académique des sections sportives
Pour la rentrée 2025, voici les propositions d’évolution de la carte académique des sections sportives.
Propositions d’ouvertures :
- 86 Collège Louise Michel LUSSAC LES CHÂTEAUX JUJITSU MIXTE
- 86 Collège Jean Macé CHÂTELLERAULT HANDBALL MIXTE
- 86 Lycée Marcelin Berthelot CHÂTELLERAULT HANDBALL MIXTE
Proposition de fermetures :
- 86 Collège François Rabelais POITIERS SPORTS PARTAGES
Transformation de sections :
- 86 Lycée du Bois d’Amour POITIERS HANDBALL Section d’excellence sportive transformée en Section sportive
Vote
- Pour : Unsa 3
- Abstention : FSU-CGT Educ’action 5, FO 2
- Contre : 0
Notre vote s’explique par le caractère trop variable de la rémunération des collègues pour leur engagement dans ces sections. Ce sont encore des dispositifs qui se mettent en place sur la base d’une charge de travail conséquente pour une rémunération qui se fait surtout en IMP ou en heures supplémentaires.
Unités professionnelles facultatives « Secteur sportif »
Les unités professionnelles facultatives « Secteur sportif », UF2S, ont été créées pour les spécialités de certains baccalauréats professionnels. Cela sera la 4ème année où ces dispositifs sont proposés. Ils permettent à un·e jeune d’obtenir 2 unités de BPJEPS (il lui reste alors 2 unités à valider ensuite, hors cadre scolaire). Si la proposition semble intéressante pour ces jeunes, il faut bien regarder combien d’entre elles et eux, et pour des raisons financières évidentes, poursuivent et valident le diplôme en bout de course. ..
L’an prochain est envisagée l’ouverture d’une mention complémentaire au LP Blaise Pascal qui permettrait aux jeunes à terme de valider les 2 autres unités.
10 établissements proposent d’ores et déjà ce dispositif.
Pour la rentrée 2025, les évolutions proposées sont les suivantes :
- 1 extension : 79 LP THOMAS JEAN MAIN NIORT AGORA SECONDE, 1ERE ET TERMINALE
- 1 nouvelle ouverture : 16 NIVEAUX LP LOUISE MICHEL RUFFEC CIEL SECONDE, 1ERE ET TERMINALE
La FSU/CGT Educ’action trouve ce dispositif mal abouti, car ce n’est qu’une coloration, et non un vrai bac pro sportif auquel nous serions favorables. Les poursuites d’études dans les métiers du sport ne sont pas garanties avec ce seul dispositif. De plus, ce ne sont pas de vrais moyens dédiés, mais des HSA. Ce qui ne peut rémunérer les collègues engagé.es à hauteur de leur investissement.
Vote
- Pour : Unsa 3
- Abstention : FSU-CGT Educ’action 4, FO 2
- Contre : FSU-CGT Educ’action 1
Informations diverses
Permutations
Le ministère a informé les organisations syndicales que la publication des résultats des mouvements du 1er degré et du 2nd degré initialement prévue le 12 mars 2025 est décalée au 14 mars 2025 (midi heure de Paris).
Rupture conventionnelle
Pour bénéficier d’une rupture conventionnelle au 1er septembre 2025, demande à faire avant le 14 mars 2025.
Questions diverses de la FSU/CGT Educ’action
Seule la FSU/CGT Educ’action a posé des questions diverses dans cette instance. Nous construisons ces questions grâce aux remontées de la profession, donc continuez à nous écrire !
Prime Ségur
Mise en place suite aux accords du Ségur de la Santé, cette prime vise à reconnaître l’engagement des professionnels du secteur médico-social, notamment ceux relevant des Établissements et Services Médico-Sociaux (ESMS). Elle s’inscrit dans une démarche de revalorisation des rémunérations pour ces métiers.
D’après l’arrêté de juin 2024, la prime Ségur concerne les personnels rémunérés directement par les ESMS.
Le rectorat indique qu’il n’a pas la réponse pour le moment et que le service juridique y travaille.
Mouvements départementaux 1er degré
Le calendrier annoncé pour l’ensemble de l’académie :
- jeudi 10 avril au 23 avril : saisie des vœux sur SIAM
- jeudi 5 juin : résultats phase informatisée
- jeudi 3 juillet : résultat phase d’ajustement
Avant cela, les LDG (lignes directrices de gestion) qui arrêtent les grands principes du mouvement seront arrêtées en CSA le 11 février. Des GT départementaux ensuite se tiendront pour les déclinaisons locales comme pour le 86, où cela sera le mercredi 12 mars
P.E. Stagiaires et échanges intra académique
Comme la FSU-SNUipp l’a revendiqué et obtenu il y a quelques années, le rectorat de l’académie de Poitiers organise une phase d’échange départemental entre les stagiaires PES de l’académie de Poitiers. Les demandes devaient remonter jusqu’au 24 janvier.
17 demandes ont été effectuées.
Le rectorat annonce que les résultats des possibilités d’échange seront connus la semaine prochaine.
AESH
Le rectorat annonce que tous les postes sont pourvus, avec le budget donné au 31/12/2025.
La FSU/CGT Educ’action a fait remonter le manque d’AESH, et cela même sans comptabiliser les absences des collègues liées aux problématiques de santé par exemple, car des nouvelles notifications arrivent tous les jours et que le nombre de postes d’AESH lui n’a pas évolué depuis la rentrée.
Le rectorat indique qu’un travail est mené dans le cadre de la F3SCT académique pour l’amélioration des conditions d’accueil des AESH.
Temps partiel thérapeutique hors enseignement
La FSU/CGT Educ’action a posé la question de la compensation pour un certain nombre de collègues. L’administration indique les taux de compensation suivant :
- attaché-es d’administration 4/4
- Adjaenes 7/10
- ATRF 2/2
- Infirmières, 9 sur 14 compensés
- SAENES 7/8
Frais de déplacement
Il y avait en décembre un volume de frais de déplacement en attente de validation par les chef·es d’établissement. Le rectorat a reçu les moyens pour le faire dans le cadre de loi spéciale en attente du budget 2025. Les frais sont aujourd’hui en cours d’être régularisés.
Déclaration liminaire complète
Mesdames et Messieurs les membres de ce CSA
Bien sûr, d’aucuns penseront que nous devrions nous réjouir et que dans le cas contraire, nous serions bien ingrat·es. Après tout, la Ministre Borne a annoncé revenir sur la suppression des 4 000 postes à l’Éducation Nationale, a renoncé au DNB barrage. Ont été annoncés aussi des emplois AESH pour l’École inclusive et quelques emplois vie scolaire. Le Ministre de la Fonction publique aurait obtenu la suppression des deux jours supplémentaires de carence prévus par son prédécesseur.
Mais qui connaît l’état de délabrement de notre École, la crise d’attractivité qui frappe durement notre institution ne saurait se satisfaire de ces annonces savamment distillées !
D’abord parce qu’elles restent suspendues au vote d’un budget proposé par un gouvernement bien vulnérable, qui n’a pas tiré les leçons de l’échec récent et cuisant du gouvernement Barnier. Il suffit d’observer l’agitation du Ministre Retailleau, jamais à court d’idées puisées directement dans les poncifs odieux de l’extrême-droite.
Ensuite parce que le cadre fixé par le Premier ministre lui-même au sujet du « conclave sur les retraites » est inacceptable, tant au plan budgétaire qu’au plan de la représentativité des organisations syndicales : que la FSU ait été écartée des discussions revient à piétiner le résultat des dernières élections professionnelles. Il est plus inacceptable encore de voir revenir les spéculations politiciennes sur le régime de retraite des fonctionnaires et de tous les agent·es et salarié·es au service des usager·es. La FSU et la CGT Educ’action rappellent ici leur revendication d’abrogation de la réforme des retraites de 2023.
Par ailleurs, le gouvernement Bayrou confirme sa volonté de maintenir une des deux mesures Kasbarian. Il persiste à vouloir réduire de 10 % la rémunération des agent·es public·ques en cas d’arrêt maladie. Si une telle mesure était prise, elle serait intolérable comme l’a déjà montré la forte mobilisation du 5 décembre dernier, parce qu’elle pénaliserait lourdement les agent·es , les mêmes qui ont déjà payé un lourd tribut en matière de rémunération et de reconnaissance de leur engagement pour assumer leurs missions d’intérêt général et de service public. Dans un contexte de dégradation continue des conditions de travail, cette mesure relève toujours et encore du mépris du fonctionnaire. Et comme aucune intention n’est affichée en matière de revalorisation des carrières et des rémunérations….Les mêmes causes produiront les mêmes effets. Les mauvais esprits pourraient même soupçonner le gouvernement d’avoir maintenu des emplois dont il sait pertinemment que personne ne voudra.
Il est un fait que les conditions de travail ne s’amélioreront pas à la rentrée 2025 ni tant que ne seront pas abrogées des réformes majoritairement contestées comme la réforme du « choc des savoirs », celle de la voie professionnelle… Nous ne reviendrons pas ici sur le mal que font ces réformes à nos élèves, à nos collègues. Nous avons déjà amplement argumenté ces points. Nous continuons d’en demander l’abrogation bien sûr. C’est au budget que nous allons ici regarder et dans notre académie, ce budget est mortifère. Mais avant d’entrer dans l’analyse du budget, permettez-nous, Monsieur le Recteur, une remarque de forme. Il y a quelques jours déjà, les chef·fes d’établissement ont été destinataires de leur DHG avec pour consigne de ne pas la diffuser avant ce CSA. Prescription qui pourrait entretenir en interne la méfiance ; prescription qui fait par ailleurs fi du travail en équipe absolument essentiel. La rentrée doit se préparer dans le dialogue avec les équipes et les membres des conseils d’administration qui au passage – et nous y tenons – ont à se prononcer, c’est-à-dire à voter, sur les répartitions qui remonteront aux services après le 14 février. Le dialogue social serait mieux nourri si, comme dans les autres académies, nous étions dès maintenant destinataires des dotations, en toute transparence. Nous l’avons demandé en GT ; force est de constater qu’une fois encore nous n’avons pas été entendu·es. Nous vous le demandons bien solennellement Monsieur le Recteur.
La mesure budgétaire ministérielle prévoyait un retrait de 85 emplois aux dépens du second degré pour l’académie de Poitiers. L’argument, imparable dans la logique comptable, est celui de la baisse démographique que nous ne nions pas ; ce que nous revendiquons, c’est que nous soient rendus les milliers de postes que la croissance démographique de ces dernières années aurait du justifier. L’argument ne peut être à géométrie variable pour qui a le souci de la cohérence. Et pourtant, l’an dernier déjà, alors que les chiffres annonçaient une augmentation du nombre d’élèves en voie professionnelle, on observait un retrait conséquent de postes.
La mesure ministérielle promettait d’asphyxier encore un peu plus notre système. Mais à bien observer le choix que vous faites, Monsieur le Recteur, dans la mise en œuvre de ces suppressions en académie, ce n’est plus seulement d’asphyxie dont il s’agit mais de mort : mort de certains collèges que le conseil départemental de la Charente, après celui des deux-Sèvres s’empressera de fermer ; mort d’options, de spécialités que les enveloppes étriquées ne permettront plus d’offrir ; mort de dispositifs qui permettaient encore récemment de tenir la tête hors de l’eau d’ élèves en décrochage ou en grande fragilité ; disparition de divisions en nombre avec comme souvent, augmentation des effectifs par classe ; disparition accélérée de postes définitivement fragilisés qui manqueront terriblement aux demandeur·euses de mutation au mouvement intra-académique et que ne compensera pas l’augmentation infime du nombre d’emplois de remplacement eu égard à la diversité des disciplines ici considérées. Les postes partagés vont se multiplier, les BMP aussi qui vous conduisent déjà à envisager des «bricolages» en matière de mobilité, aussi inefficaces qu’ injustes. Les mesures de cartes scolaires risquent aussi de se multiplier, dans un contexte de tension déjà générée sur Poitiers par la situation Vouneuil/Henri IV. Nous sommes déjà sollicité·es par des collègues qui savent le triste sort qui leur sera réservé et s’interrogent sur l’avenir qui est le leur au sein de l’Éducation Nationale…Monsieur le Recteur, croyez le bien, nous ne noircissons pas le tableau par plaisir ou esprit de contestation. Demain, non seulement il n’y aura pas davantage de volontaires à endosser nos métiers du service public d’éducation mais celles et ceux qui auront tenté l’aventure comprendront très vite le sort qui leur sera réservé, à parcourir les distances pour rejoindre deux ou trois établissements séparés de plusieurs dizaines de kilomètres, sans espoir de se voir rembourser en un temps raisonnable les frais engagés puisque leur employeur n’a pas le budget ni le personnel pour le faire. Parce que c’est bien ce qu’entendent les collègues TZR actuellement. Ne parlons pas des personnels non titulaires, plus maltraités encore. Et pour couronner le tout, vous maintenez le taux d’HSA au même niveau que l’an dernier alors que moins de collègues pourront porter ces heures, heures responsables aussi du démembrement accéléré des postes. Alors devant de tels choix, notre colère est grande. Elle ne manquera pas de se manifester dans des mobilisations et actions que nous mènerons avec les collègues que nous représentons. Parce que nous le disons une fois encore : nous ne voulons pas du « choc des savoirs », de cette école du tri odieux des élèves qu’a institué déjà la réforme Blanquer du lycée ; nous exigeons des moyens à la hauteur des missions qui sont les nôtres ; nous exigeons d’être traité·es comme il se doit, qu’il s’agisse de rémunération, santé et conditions de travail. Le budget que vous prévoyez ici tourne évidemment le dos aux exigences d’un système public d’éducation ambitieux et respectueux de ses usagèr·es et de ses agent·es.
Concernant le budget 1er degré, nous saluons la décision du nouveau gouvernement de ne pas avoir choisi de confirmer la suppression de 3155 postes de professeurs des écoles, qui aurait nourri l’incendie qui couve dans nos écoles. Car tant au plan des résultats de nos élèves- parmi les derniers dans beaucoup de classements internationaux – que des conditions de travail de nos collègues, dont la souffrance s’exprime dans les demandes croissantes de RSST, de reconversion, de temps partiel thérapeutique par exemple – le feu brûle sans interruption. L’annonce du budget actuel, et le choix de votre répartition académique M. le Recteur, n’éteindront en rien ce brasier. Les effectifs des classes françaises resteront les plus élevés de l’OCDE ; le taux d’encadrement général est presque par exemple de 4 pts de plus qu’en Allemagne. Il manque des personnels au service de tous et toutes (Rased, remplaçant·es, formateur·rice, personnels sociaux…). Quant à la politique d’inclusion, elle se fait sans les moyens nécessaires, au détriment des élèves et des personnels.
Ce ne sont pas des opinions, du ressenti mais des faits, que la profession remonte. Ce gouvernement fait le choix de laisser la situation dégradée perdurer :c’est une grave erreur. Il faut urgemment des moyens pour un service public d’éducation de qualité.