Stage syndical spécial syndiqué-es dans un syndicat de la FSU 86
A un moment où la FSU est porteuse d’un mandat de recomposition et d’unité du paysage syndical et où elle travaille avec la CGT à imaginer les fondations d’une « maison commune », nous organisons une formation retraçant l’évolution des relations entre le courant unitaire (futur Unité et Action) de la FEN et la CGT, en analysant les causes du divorce progressif entre ces deux acteurs majeurs du syndicalisme enseignant, de 1948 à 1962. Cette formation propose d’explorer les tensions idéologiques, les stratégies syndicales et les enjeux de l’autonomie de la FEN, tout en mettant en lumière le rôle des enseignants dans la transformation du paysage syndical français. Une plongée historique qui éclaire les dynamiques entre unité syndicale, identité professionnelle et engagement politique.
Cette formation d’une journée organisée par la section départementale de la FSU 86 est destinée à toutes et tous les adhérent-es des syndicats de la FSU. Elle aura lieu :
jeudi 29 janvier 2026 de 9h00 à 17h00.
à la maison syndicale de la FSU 86
(16 avenue du Parc d’Artillerie, à Poitiers)
Ce stage sera animé par Laurent Frajerman.

Inscription obligatoire avant le 29 décembre 2025 sur le lien suivant : https://nuage.fsu.fr/index.php/apps/forms/s/reFmHweZZ53Bka9T5oTKrHgH
Comment faire pour y participer ?
- Remplir le formulaire d’inscription, cela nous permettra de vous envoyer les éléments à envoyer à votre supérieur hiérarchique ;
- Dès inscription et jusqu’au 28 décembre 2025 (minuit) dernier délai envoyez les éléments que nous vous aurons fait parvenir à votre supérieur hiérarchique.
Rappel de vos droits (D. 84-474 du 15/06/1984) :
Chaque fonctionnaire a le droit d’effectuer 12 jours de stage par an. Les demandes d’autorisation d’absence sont à adresser à l’inspecteur d’académie au moins un mois avant la date du stage. Le stage est réputé accordé en cas de non réponse de l’administration au plus tard le quinzième jour qui précède. Une attestation de présence peut être demandée par l’administration à l’issue du stage.
Pour aller plus loin avant le stage :
Voici quelques éléments issus des travaux de l’intervenant pour ébaucher les questions qui seront traitées :
Extrait 1 :
« Le paysage syndical français comprend deux organisations, la CGT et la FSU, qui manifestent leur proximité idéologique à diverses occasions, telles que les grèves de 1995 et 2003. La FSU est dirigée par le courant Unité et Action, qui à l’origine se présentait comme le courant cégétiste de la FEN, restant dans cette fédération autonome uniquement pour préserver l’unité du syndicalisme enseignant. Pourtant, la fin de l’unité de la FEN, en 1992, n’a pas été mise à profit par les militants d’Unité et Action pour retourner dans la Confédération. […]
La question revêt une importance d’autant plus grande que, dès les années cinquante, la CGT perd beaucoup à cette absence d’enseignants dans ses rangs. […]
Comment expliquer ce divorce entre le courant Unité et Action et la CGT ? Peut-on en trouver les prémices dès la scission confédérale ou est-ce le fruit d’une évolution plus tardive ? […] »
(« Enseignants unitaires et CGT : les prémices d’un divorce », Laurent Frajerman in Bressol E, Dreyfus M., Hedde J., Pigenet M. (dir.), La CGT dans les années 1950, PUR, 2005, 145-156.)
Extrait 2 :
« La Fédération de l’Éducation nationale occupait une place originale dans le paysage syndical français, jusqu’en 1992. Elle s’éteint alors en donnant naissance à l’UNSA Éducation et à la FSU (Fédération syndicale unitaire). Elle avait acquis une telle influence politique que les enseignants étaient associés à la définition des politiques éducatives. Cette organisation tirait-elle sa particularité de ce qu’on qualifie volontiers de corporatisme, de sa forte représentativité ou encore de son unité maintenue ? […] »
(La Fédération de l’Éducation nationale (1928-1992). Histoire et archives en débat, Laurent Frajerman et al. (dir.), Lille, Presses du Septentrion, 2010)
VIENNE