Compte rendu du Comité Technique Région Académique « Nouvelle Aquitaine »
Une réforme territoriale à marche forcée :
Cette instance nouvellement créée, avait été initialement prévue le 19 décembre à Angoulême. Ceci avait donné lieu à un rassemblement inter-professionnel devant le lycée Coulomb pour accueillir les 3 Rectrices qui ne s’étaient pas déplacées et qui faute de quorum suite à notre refus de siéger, ont reconvoqué ce CTRA ce lundi 6 janvier, mais à Bordeaux !
Une centralisation toujours plus importante:
Les mutualisations de services à l’échelle de la Nouvelle Aquitaine sont une perte d’autonomie pour les académies de Limoges et Poitiers, mise sous tutelle des territoires annexés par l’Académie de Bordeaux.
Ceci se traduit par 5 futurs Services Régionaux (multi sites) dévolus à Bordeaux sur les 8 créés, 2 à Poitiers, et seulement 1 à Limoges.
A ceci s’ajoute 2 Services Inter-Academiques (multi sites) sur 4 attribués à Bordeaux, 1, à Poitiers, et 1 à Limoges.
Un renforcement du pilotage de l’encadrement supérieur, des inquiétudes sur l’avenir des postes administratifs :
Cette réforme territoriale est assortie de la création d’un poste de Recteur délégué à l’ESRI (Enseignement Supérieur Recherche Innovation), et à la création d’un poste de SGRA (Secrétaire Général de Région Académique), tous deux basés au Rectorat de Bordeaux au côté de la Rectrice de Région Académique.
En revanche, concernant les personnels administratifs, les engagements de maintien du nombre global de postes à l’échelle des 3 académies, n’excluent pas les redéploiement de postes entre les académies, Limoges étant identifiée comme étant sur-dotée de 20 ETP, alors que Bordeaux accuse un déficit de 60 ETP…
Il nous a été précisé qu’il n’y aurait pas de mobilité fonctionnelle ou géographique obligatoire, et que si des situations de mobilité se présentaient il y aurait un accompagnement indemnitaire des agents concernés.
Le hic c’est que nos questions ont fait apparaître que ces engagements, censés tenir lieu de garanties destinées à préserver la sérénité de l’avenir professionnel des agents administratifs, ne sont pas définis dans le temps. Il semble bien qu’ils ne concernent que la période transitoire de la mise en œuvre de cette réforme, d’ici à 2022… quid des postes au delà ?
Pour toutes ces raisons, la FSU et la CGT se sont opposées dès le début à la réforme territoriale de l’Etat et à son cortège de décisions technocratiques de concentration des lieux de décisions, sur fond de métropolisation néfaste à l’aménagement du territoire, au détriment des zones rurales, des populations les plus fragiles et les plus isolées.
Les représentant·es de la FSU et de la CGT, après avoir porté offensivement la parole des personnels, ont été les seul·es à voter contre les 3 arrêtés rectoraux de création des 3 Directions Régionales, officialisant la mise en œuvre administrative de ces décisions que nous avons contestées durant ce CTRA.
Ceci s’ajoute à l’ensemble des réformes régressives (baccalauréat, voie professionnelle, loi de transformation de la Fonction Publique, gel du point d’indice et faiblesse des salaires..) et surtout au Projet de réforme des retraites qui préfigure une baisse insupportable de nos pensions.