Ces derniers jours, Frédérique Vidal porte certes toujours le masque mais vient de se démasquer !

Alors que les étudiantes et les étudiants se débattent, pour un très grand nombre, dans des problèmes de nourriture, de logement, d’emplois, de survie et de précarité ; Alors qu’ils et elles expriment souffrance et solitude et voient leur avenir fortement dégradé; Alors que dans l’oubli le plus total, les universitaires, dans un état de fatigue avancé redoublent d’efforts et de travail pour répondre aux besoins des étudiants avec des consignes sanitaires toujours changeantes, leur ministre de tutelle n’a rien de mieux à faire que leur proposer… de faire une enquête sur « l’islamo-gauchisme » à l’université en instrumentalisant, par la même occasion, le CNRS. Rappelons que « l’islamo-gauchisme » est un terme de militant-es d’extrême droite sans aucune définition scientifique. Rappelons aussi qu’on ne peut à la fois défendre les libertés académiques et ordonner une commission d’enquête jugeant si les libertés utilisées sont les bonnes ou non !

La ministre Vidal, déjà fortement contestée en 2020 pour sa réforme unanimement décriée (LPR), persiste et signe en ce début 2021. On en vient donc à se poser la question suivante : avons-nous affaire à de l’incompétence, de l’indécence ou les deux ? Il est en tout cas légitime de douter de sa capacité à trouver des solutions dignes et efficaces au regard des défis qui s’offre à son ministère.

Ainsi, tout comme Jean-Michel Blanquer, la ministre Vidal fait diversion en jouant la partition de l’extrême droite et en allumant des contre-feux. Ce qui anime ce gouvernement ne semble pas être de prendre en compte les situations catastrophique du Service Public d’Education, de la maternelle à l’université et de veiller sur ses usagers mais plutôt de commencer la campagne électorale en allant gratter les voix les plus réactionnaires.

Aussi, la FSU 86 souhaite apporter son soutien aux étudiants et aux personnels devant tant de propos aussi affligeants et de posture dangereuse et rappelle son attachement à la liberté scientifique, seule garante d’une recherche indépendante du pouvoir politique

Enfin, la FSU 86 appelle la ministre et le gouvernement à se ressaisir et à se concentrer sur ce à quoi ils ont failli depuis leur prise de fonction : le soutien de l’État aux organismes de recherche, aux universités et plus largement à tous les services publics d’éducation ; la démocratisation du savoir et l’aide aux élèves et étudiant-es en détresse en temps de pandémie ; et, plus que jamais, les libertés académiques.