Annoncé pour soutenir la liste aux européennes de LREM à Châtellerault, le ministre Blanquer a été accueilli en fanfare par la FSU86, la CGT86, des enseignants et des gilets jaunes. Il a accepté de nous rencontrer lors d’une audience d’une dizaine de minutes Alors que nous avions toujours eu comme interlocuteur des conseillers du ministre (1), nous avons cette fois-ci pu échanger, certes trop brièvement, avec le ministre en personne. Le contexte au début bon enfant avec musique et chansons, s’est beaucoup plus tendu lors de la réunion (2).
Au cours de ces 10 minutes, nous avons pu pointer quelques points essentiels introduits par S. Walter pour la FSU86. Le reste des questions devrait avoir des réponses dans les jours prochains.
(1)https://fsu86.fsu.fr/ministre-a-poitiers-audience-fsu/
https://fsu86.fsu.fr/audience-la-fsu-intervient-et-pose-des-questions%e2%80%89precises/
https://fsu86.fsu.fr/audience-fsu-aucune-reponse-ministre/
N’hésitez pas à cliquer sur le lien pour voir les vidéos :
Scolarité obligatoire dès 3 ans : une aubaine pour le privé ?
La délégation FSU86 s’est tout d’abord inquiété des conséquences de la mise en place de l’obligation scolaire des enfants dès 3 ans. En effet, cette mesure va obliger les communes à subventionner les écoles privées avec des fonds publics. Ainsi, nous craignons de voir les budgets des écoles publiques fondre au profit de ceux des écoles privées. Nous avons donc demandé la garantie que l’école publique ne devienne pas une victime collatérale de cette mesure.
Formation des professeurs : un pré-recrutement à la hauteur des enjeux de la crise ?
Bien que convaincue par l’idée même du prérecrutement pour contribuer à endiguer la crise du recrutement dans les métiers de l’éducation, la FSU s’inquiète que ce projet prévoie un financement contre une obligation de service, même si celui-ci, selon les dires du ministre, n’est pas en responsabilité de classe. Pourquoi le gouvernement n’a-t-il pas souhaité s’orienter, comme c’était le cas par exemple avec les IPES, vers le prérecrutement et le financement d’étudiant.e.s uniquement pour étudier ?
Orientation en fin de seconde : une véritable liberté de choix ?
Face à l’absence de réponse précise sur l’orientation post seconde, la FSU86 a interrogé une nouvelle fois le ministre à ce sujet. Elle a demandé si le ministre pouvait garantir que chaque élève de seconde pourra aller dans le lycée de son choix pour suivre la spécialité qu’il souhaite suivre. Par exemple, un élève du département demandant la spécialité numérique pourra-t-il la suivre, même si son lycée ne la propose pas ?