Les organisations syndicales associatives et politiques de la Vienne appellent les citoyens libres, démocrates et non violents à un Rassemblement d’Initiative Citoyenne
le samedi 16 mars à 11h Place du Maréchal Leclerc à Poitiers
– pour la liberté de manifester, exercice d’un droit essentiel en démocratie.
– pour dénoncer l’Arrêté préfectoral et l’incroyable déploiement de forces de l’ordre, contrôles et intimidations qui ont particulièrement ému des citoyennes et citoyens poitevin.es le samedi 9 mars dernier Place du Marché
– pour refuser comme 53 organisations* la proposition de loi qui prévoyant d’encadrer le droit de manifester constituera une atteinte grave aux libertés publiques sous prétexte d’éventuelles violences en donnant des pouvoirs exorbitants à des exécutifs qui décréteront qui pourra ou ne pourra pas manifester.
– pour appeler solennellement le gouvernement et les députés de la Vienne à abandonner ces mesures qui violent les principes les plus fondamentaux d’un Etat de droit.
*Communiqué commun signé par 53 organisations, dont la LDH
Si la loi est votée par le Parlement au nom du peuple français, elle ne peut et elle ne doit pas porter atteinte à la libre expression du peuple. La proposition de loi adoptée par l’Assemblée nationale qui prétend encadrer le droit de manifester constitue une atteinte grave aux libertés publiques et à l’équilibre des pouvoirs.
Les violences contre les personnes, les biens, les institutions qui ont eu lieu ne peuvent justifier qu’un exécutif s’arroge des pouvoirs exorbitants et décrète qui peut ou ne peut pas manifester. Participer à une manifestation ne saurait pas plus signifier le risque pour tout individu d’être poursuivi, fiché et condamné pénalement comme financièrement.
Soumettre les participants et les participantes à une manifestation à une fouille systématique, confier aux préfets le pouvoir d’interdire à une personne de manifester, y compris sans qu’elle ait connaissance de l’interdiction prononcée et donc sans recours effectif possible, faire d’un visage en partie couvert un délit, voici l’esprit et la lettre de mesures qui sont autant d’empêchements à l’exercice d’un droit essentiel en démocratie : celui de manifester publiquement, collectivement et pacifiquement son opinion.
Cette loi de circonstance porte un lourd risque d’arbitraire des gouvernements d’aujourd’hui comme de demain. C’est pourquoi nous appelons solennellement le gouvernement et le Parlement à abandonner ces mesures qui violent les principes les plus fondamentaux d’un Etat de droit.
Paris, le 7 mars 2019
Liste des 53 organisations signataires : Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (Acat) ; Action non-violente COP21 (ANV-COP21) ; Alternatiba ; Amnesty international France ; Association européenne pour la défense des droits de l’Homme (AEDH) ; Association France Palestine solidarité (AFPS) ; Attac ; CCFD-Terre solidaire ; Centre de Recherche et d’Information pour le Développement (CRID) ; Collectif d’avocats antirépression ; Comité la Vérité pour Adama ; Confédération générale du travail (CGT) ; Confédération paysanne ; Droit au logement (DAL) ; Droit solidarité ; Emmaüs France ; EuroMed Droits ; Fédération des associations de solidarité avec tou-te-s les immigré-e-s (Fasti) ; Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE) ; Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR) ; Fédération française des motards en colère (FFMC) ; Fédération indépendante et démocratique lycéenne (FIDL) ; Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) ; Fédération nationale de la Libre pensée ; Fédération nationale des Francas ; Fédération sportive et gymnique du travail (FSGT) ; Fédération syndicale unitaire (FSU) ; Féministes contre le cyber harcèlement ; Fondation Copernic ; France Nature Environnement (FNE) ; Gilets jaunes de Commercy ; Greenpeace ; La Cimade ; La Quadrature du Net (LQDN) ; Le Planning familial ; Les Amis de la Terre France ; Les Effronté-e-s ; Ligue de l’enseignement ; Ligue des droits de l’Homme (LDH) ; Médecins du monde ; Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap) ; Osez le féminisme ! ; Oxfam France ; Réseau Sortir du nucléaire ; SOS Racisme ; Syndicat de la magistrature (SM) ; Syndicat des avocats de France (SAF) ; Syndicat national des journalistes (SNJ) ; Syndicat national des personnels de l’éducation et du social (SNPES PJJ/FSU) ; Union nationale des étudiants de France (Unef) ; Union nationale des syndicats autonomes (Unsa) ; Union nationale lycéenne (UNL) ; Union nationale lycéenne syndicale et démocratique (UNL-SD).
COMMUNIQUÉ COMMUN INTER ORGANISATIONS DE LA VIENNE
Pour le droit de manifester
Pour la liberté d’expression
Rassemblement à Poitiers
samedi 16 mars à 11h – Place du Maréchal Leclerc
« Communiqué national commun signé par 53 organisations, dont la LDH
Si la loi est votée par le Parlement au nom du peuple français, elle ne peut et elle ne doit pas porter atteinte à la libre expression du peuple. La proposition de loi adoptée par l’Assemblée nationale qui prétend encadrer le droit de manifester constitue une atteinte grave aux libertés publiques et à l’équilibre des pouvoirs.
Les violences contre les personnes, les biens, les institutions qui ont eu lieu ne peuvent justifier qu’un exécutif s’arroge des pouvoirs exorbitants et décrète qui peut ou ne peut pas manifester. Participer à une manifestation ne saurait pas plus signifier le risque pour tout individu d’être poursuivi, fiché et condamné pénalement comme financièrement.
Soumettre les participants et les participantes à une manifestation à une fouille systématique, confier aux préfets le pouvoir d’interdire à une personne de manifester, y compris sans qu’elle ait connaissance de l’interdiction prononcée et donc sans recours effectif possible, faire d’un visage en partie couvert un délit, voici l’esprit et la lettre de mesures qui sont autant d’empêchements à l’exercice d’un droit essentiel en démocratie : celui de manifester publiquement, collectivement et pacifiquement son opinion.
Cette loi de circonstance porte un lourd risque d’arbitraire des gouvernements d’aujourd’hui comme de demain. C’est pourquoi nous appelons solennellement le gouvernement et le Parlement à abandonner ces mesures qui violent les principes les plus fondamentaux d’un Etat de droit. »
Ce communiqué national fait écho avec les événements qui se sont déroulés dans la Vienne Samedi dernier 9 mars, suite à l’interdiction de Mme la Préfète de se rassembler et de manifester centre-ville ce jour-là. En effet, le déploiement de forces de l’ordre les samedis depuis plusieurs semaines est considérable (du jamais vu sur Poitiers), mais avec cet interdit un pas est franchis. Ainsi le gouvernement souhaite stigmatiser le mouvement des Gilets jaunes mais rien n’y fera, leurs revendications restent légitimes, le mécontentement et la gronde sociale s’installent. Les manifestations Poitevine organisées par les syndicats et autres partis politique ou collectifs citoyens tels que les Gilets Jaunes, ont rarement fait l’objet de débordements.
Par contre, la surreprésentation des forces de l’ordre, les contrôles systématiques des personnes et des véhicules en marge des manifestations, la violence verbale et physique gratuite envers des manifestant-e-s pacifiques qui a eu lieu samedi dernier, ne sont pas en adéquation avec le droit de manifester et ne peuvent qu’engendrer une escalade de la violence.
A quoi servent ces moyens disproportionnés ? Pour protéger quels intérêts ?
Les manifestations d’hier et d’aujourd’hui à Poitiers et dans le reste de la Vienne existent bien généralement pour l’intérêt commun. Nous espérons que la manifestation du Mardi 19 Mars à l’appel de l’intersyndicale départementale, qui se veut pacifique, n’aura pas à souffrir de répression quelle qu’elle soit.
Nous sommes et serons toujours opposés aux interdictions de manifester
Pour le droit de manifester
Pour la liberté d’expression
Rassemblement à Poitiers
samedi 16 mars à 11h – Place du Maréchal Leclerc
Signatures :
Alternatiba, Amnesty International, Attac 86, CGT 86, La Cimade 86, Comité France Palestine 86, DNSI, EELV 86, Emaus 86, Ensemble 86, FI 86, FSU 86, Génération.S 86, Greenpeace, Jeunes Ecolos 86, Jeunes Génération.s 86, La Ligue des Droits de l’Homme de Poitiers, MJCF 86, NPA 86, PCF 86, PG 86, SGL 86, Solidaires 86, UEC 86