Compte-rendu CDEN 20 juin 2018


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Déclaration liminaire commune des organisations syndicale : nous revenons sur les menaces de fusion des instances et de la disparition des compétences des Commissions Académiques Paritaires ainsi que sur la problématique des UPE2A.

 

Déclaration FSU-CGT sur les attaques du gouvernement contre l’éducation, de l’école à l’université, sur la fusion des académies et pour dénoncer la précarisation des personnels, le gel du point d’indice, la hausse de la CSG, l’instauration d’un voire deux jours de carence…

 

Le DASEN a répondu à nos inquiétudes sur les UPE2A en expliquant qu’il allait poursuivre les efforts l’année prochaine et les années suivantes pour accueillir ces populations. A cet égard, une convention a été signée dans le département liant la Préfète, le Procureur, le CHU, l’Académie puisque les problématiques sont globales et inter-institutionnelles.
Sur la question de la maternelle, il justifie ses choix par la baisse démographique dans la Vienne depuis 2015.

Approbation du compte-rendu du CDEN du 8 novembre 2017

La FSU-CGT est intervenue pour saluer le travail des services et le délai réduit de rédaction (nous avions dénoncé des délais de 2 à 3 ans la fois précédente!). En revanche, nous avons justifié notre vote en abstention car nos interventions y sont réduites à une part congrue et ne reflètent pas fidèlement les débats.

Rentrée scolaire 1er degré : ajustements

L’IA a décidé de lever la fermeture prévue à Petit Tour Poitiers maternelle. Selon l’IA, il y a plus d’enfants que prévu, et il y a le besoin de rediriger mieux les inscriptions l’année prochaine entre les deux écoles de Pasteur et Petit tour. Il ne revient sur aucune autre de ses décisions en CTSD.

La FSU-CGT a rappelé le besoin de l’ouverture ainsi que la nécessité d’une réorganisation de l’accompagnement des élèves des écoles vers les enseignants UPE2A, en partenariat avec la mairie de Poitiers (emploi de personnel accompagnateurs pour les trajets piétons).

La FSU/CGT a interpellé l’IA sur les nombreuses fermetures et effectifs élevés en maternelle (comme à Dissay à presque 27 de moyenne par classe).

L’IA rappelle qu’il ne procédera à aucune fermeture en septembre.

La FSU/CGT a porté la question de la concurrence des écoles privées dans plusieurs communes, ce qui a des incidences sur les effectifs en maternelle comme à Vouillé. L’IA s’est engagé à réfléchir à la création de dispositifs « moins de 3 ans » dans ces écoles l’année prochaine.
Nous avons aussi évoqué la situation dramatique des écoles avec Ulis à 25, 26, 27 de moyenne par classe avant inclusion. Nous avons encore une fois demandé que les élèves d’Ulis soient comptés dans les effectifs de classe pour mieux se rendre compte des conditions d’inclusion.

La FSU/CGT rappelle la déception face à la restructuration des écoles sur Civray, pas de respect du Protocole de la ruralité car une fermeture l’année de la fusion, pas de plus-value pédagogique: l’IA a répondu en expliquant qu’il n’avait pas procédé à des fermetures dans les RPI attenants depuis deux rentrées malgré des effectifs faibles, et sa déception face au refus des municipalités de Lizant et Voulême de rejoindre Civray, ce qui mobilise encore 2 postes.
L’IA a aussi abordé la question de la non-fermeture sur le RPI Sossais/Sérigny pour anticiper la restructuration de l’année prochaine.

Nous avons fait la demande du maintien exceptionnel pendant un an des décharges de direction dans les écoles qui subissent une fermeture de poste qui entraîne une baisse de la décharge.

Vote : 7 contre (dont 5 FSU-CGT) 4 abstentions

Rentrée scolaire 2nd degré : ajustements

Concernant les structures, on note 7 ouvertures de classes et 3 fermetures :
Ouvertures :
G. Sand – CHATELLERAULT en 6ème
A. Rimbaud – LATILLE en 6ème
J. Rostand – NEUVILLE en 6ème et en 3ème
I. de Razilly – ST J. DE SAUVES en 6ème
St Exupéry – JAUNAY-MARIGNY en 3ème
J. Moulin – POITIERS en 4ème

Fermetures :
F. Bloch-Serazin – POITIERS en 6ème
Henri IV – POITIERS en 6ème
C. Guérin – VOUNEUIL en 6ème

La FSU-CGT a salué les efforts d’ouvertures notamment sur G Sand et Jean Moulin Poitiers qui en ont grand besoin mais a dénoncé la logique comptable des seuils qui fait bondir le nombre d’élèves par classe comme à France Bloch Sérazin. Nous sommes aussi intervenus sur les écarts entre le prévisionnel de mars dernier et l’actuel. On peut l’expliquer en partie par la nouvelle sectorisation (Vouneuil, Charroux) mais il demeure des questions sur certains secteurs comme Henri4.
Dans cet établissement, les collègues sont inquiets car ils perdent des élèves depuis plusieurs années. S’agit-il d’une fuite vers le privé ? Cela a pour effet des mesures de carte scolaire, des compléments de service, un recours forcé aux heures supplémentaires. Certains collègues impactés par des compléments de service songent à demander des temps partiels. En outre, on dénote aussi un manque de communication interne.
Enfin, la FSU-CGT a dénoncé une pression accrue sur la consommation des HSA dans tous les collèges de la Vienne et des conditions de travail rendues difficiles.

Le DASEN a répondu que les effectifs diminuent sur le plateau de Poitiers et que son intention est de stopper les dérogations pour Henri4 (uniquement les situations de handicap et les boursiers). De façon générale, il dit travailler avec les chefs d’établissements pour organiser au mieux le maintien sur site des enseignant.es. Il dialoguera avec celui d’Henri4.

ULIS : il n’y aura pas 12 élèves mais 10 ou 11 et possibilité d’un 12ème en attente d’une place en IME ou en ITEP. Dans ce cas là il y aura un.e AVS supplémentaire.

SEGPA :
La FSU-CGT a dénoncé notamment la situation à G. Sand avec 17 élèves prévus en 5ème, 4ème, 3ème, ce qui n’est pas réglementaire alors qu’en plus il s’agit d’un collège REP+.
Pour le DASEN, un travail est engagé avec les familles et les collègues.
Nous avons ajouté qu’il manquait des places, en particulier en Sud Vienne où on a un cas d’une élève placée qui ne pourra intégrer cette section car cela supposerait qu’elle change de famille d’accueil pour aller sur Poitiers.

Vote : 5 contre (FSU-CGT) et 8 abstentions

Rythmes scolaires rentrée 2018 : ajustements

3 écoles toujours en attente de savoir si elles pourront passer à 4 jours pour des raisons de transport : Serigny/ Sossais ; Angliers

Pour les écoles de Ceaux en Loudun et Maulay qui étaient en attente, la dérogation à 4 jours est acceptée. Par contre, pour les écoles de Mauprévoir et Pressac, la dérogation à 4 jours est refusée … aussi pour raisons de transport !

Il reste des questions de transport en suspens dans les écoles de Celle/Cloué, St Pierre-/St-Macoux/St-Saviol.

Donc les écoles sûres de fonctionner à 4 jours à la rentrée prochaine :
Antran, Archigny, Availles, Beuxes, Bonneuil-matours, Bournand, Buxeuil, Ceaux-en-Loudun, Charroux, Chateau-Garnier, Chenevelles, Danger-St-Romain, Doussay, Ingrandes, Joussé, La chapelle-baton, La Trimouille, Les Ormes, Le vigeant, Leigné-sur-Usseau, Lencloitre, Les trois-moutiers, Lesigny sur creuse, Leugny, Lizant, Magné, Maulay, Mirebeau, Moncontour, Monthoiron, Monts-sur-Guesnes, Morton, Mouterrre-silly, Naintré, Orches, Ouzilly, Oyré, Payroux, Port-de-Piles, Roiffé, Romagne, Saint-Gervais-les-3-Clochers, St-Jean de sauves, St-Laon, St-Léger de Montbrillais, St-rémy-sur-Creuse, Saint-Romain, St-Secondin, Saix, Sammarcolles, Savigné, Savigny/S Faye, Sénillé, St-sauveur, Usseau, Usson du Poitou, Vaux-sur-Vienne, Vellèches, Vezières, Voulême, Vouneuil s/ Vienne.

La FSU-CGT a évoqué la situation difficile des collègues et écoles toujours en attente au 20 juin pour l’organisation de la rentrée 2018 !

Vote : 13 abstentions (dont 5 FSU-CGT)

Désignation des DDEN

Le DASEN propose au vote la désignation d’une nouvelle DDEN sur la circonscription de Poitiers Est.

Vote : 13 pour (unanimité)

Plan collèges 2015-2025 et opérations « Grandes Réparations, Entretien, Equipement »

Le Conseil Départemental indique un passage de budget de 100 à 110 millions d’euros pour ce plan décennal, sous réserve de la délibération du CD la semaine prochaine.
La création du 35ème collège ne remet pas en cause les autres travaux.
Il ajoute qu’il y aura une réfection complète des 3 SEGPA de Poitiers avec leurs plateaux professionnels.
Pour le 35ème collège, le maître d’œuvre choisi est le groupement ACOBA-SECOBA (du 86 et 87). Ce sera un bâtiment passif ou à énergie positive.

La FSU-CGT demande des précision sur l’enveloppe prévue pour la rénovation d’Henri4 puisque les estimations ont largement varié.
Pour le CD, on en est à 12 millions d’euros pour le moment. Il peut y avoir des surprises lors du chantier pour ce collège redimensionné à 450 élèves, notamment en raison des fouilles en archéologie. Sa surface diminuerait de moitié pour passer de 8000 à 4000 m².

La FSU-CGT rappelle qu’il y a un problème de propriété puisque le collège appartient pour partie à la ville de Poitiers. Quid de la facture ?
Le CD explique que le mur de la chapelle délimite la partie appartenant au CD de celle de la mairie. Mais le problème c’est l’ancienne sacristie qui vient au milieu des bâtiments restitués au CD. Une étude est réalisée conjointement avec la mairie.

Par ailleurs, la FSU-CGT se félicite à Jean Moulin Poitiers de la réhabilitation des salles de techno et SEGPA largement amiantées, mais rappelle le problème d’accessibilité des différents étages et l’absence d’ascenseur, ce qui a eu pour effet de refuser l’accueil à 2 élèves en situation de handicap l’an dernier.

CD : la mise en accessibilité va être revue et les travaux à engager étudiés à ce moment là. Si possible on couple la rénovation de la techno avec la mise en accessibilité car cela représente un gain financier. La date butoir de mise en accessibilité est 2025.

Dotations de fonctionnement des établissements

On note une augmentation du budget des collèges privés qui correspond à une hausse du nombre d’élèves dans les établissements privés.

Le CD évoque la hausse du nombre de boursiers l’an prochain : +400, soit 10 %!
La FSU-CGT y voit un très mauvais signe, preuve d’une paupérisation des familles.

Numérique éducatif

La dotation aux collèges publics permet aux établissements de commander à l’UGAP.
La dotation est calculée par rapport au nombre d’élèves au regard du matériel déjà existant (parc). Pour les collèges privés on fait la moyenne de toutes les dotations données aux établissements publics et on prend en compte le nombre d’élèves pour qu’il y ait le même taux de matériel par élève, ce qui permet l’égalité totale entre privé et public (on ne prend pas en compte le parc, parce que ce n’est pas le CD qui en fait la maintenance).
La loi dit que l’on doit donner exactement la même chose aux élèves du privé et du public.
Soit 10%maximum du budget pour l’investissement dans le privé (Loi Falloux).

Commentaire de la FSU-CGT : le privé nous coûte cher !

Concernant l’expérimentation « Collège Lab » au Jardin Des Plantes et à Henri4 (BYOD), le projet sera recomposé en fonction des nouvelles directives. Soit 20 000€ du CD + 20 000€ de l’Etat.
Mais on n’a pas trop compris pour quoi faire…
Il y aura une réhabilitation des réseaux des collèges avec l’achat d’une licence Windows compatible avec Scribe sous LINUX (45 000€)
Pour information, une classe mobile équipée de 15 tablettes avec matériel et wi-fi représente 4000€ du CD + 4000€ de l’État !

Questions diverses

Suite à une question de la FCPE, le CD rappelle sont engagement à ne proposer qu’un seul tarif de restauration sur l’ensemble du département au 1er janvier 2019, ce qui réglera la question de Jean Moulin Poitiers notamment.

La FSU-CGT a posé la question du devenir des établissements en éducation prioritaire de l’agglo de Poitiers, soit Ronsard et Jules Verne (sous-entendu de la sectorisation).
Nous avons relayé les revendications des collègues de Ronsard, à savoir la demande que Smarves reste dans son secteur, sachant que dans ce dossier il y a unanimité des acteurs (parents, élus, collège). La mixité scolaire y est exemplaire et ce serait très dommageable pour l’établissement.
Cela dit, nous avons salué le pas en avant fait par le CD de le prendre en compte et de réserver sa décision pour 2020 en fonction des effectifs constatés.
A l’opposé, Jules Verne n’a rien gagné et il faudra sans doute mettre des moyens supplémentaires pendant des années pour pallier ce manque de mixité : cela coûtera cher à l’éducation nationale !
Enfin, nous avons rappelé qu’une nouvelle sectorisation va fixer la situation pour des années, voire des décennies.