Depuis des semaines, les médias, alimentées par les politiques et des organes institutionnels dont la neutralité est pourtant une des caractéristiques fondamentales (Cours des Comptes par exemple) s’attaquent aux retraités en en faisant des boucs émissaires faciles.

La Fédération Générale des Retraités a publié le communiqué suivant :

FÉDÉRATION GÉNÉRALE DES RETRAITÉS

DE LA FONCTION PUBLIQUE

20 Rue Vignon – 75009 PARIS


COMMUNIQUE DE PRESSE

                                       NE PAS SE TROMPER DE CIBLE

                                      LES RETRAITES NE SONT PAS LES PRIVILEGIES……

           Il n’échappe à personne que certains discours politiques, que des affirmations de quelques journalistes économiques tendent à désigner les retraités comme étant les nantis de cette société en crise.  Selon eux le besoin de ressources budgétaires pour combler les déficits pourrait être satisfait si on s’attaquait aux prétendus privilèges de ces retraités.

  La FGR rappelle qu’au niveau de la richesse accumulée et mal redistribuée, si le patrimoine net moyen des ménages est de 220 000 €, le patrimoine brut des plus riches est de 552 000€ et surtout que les 10% les plus riches détiennent près de 50% du patrimoine de l’ensemble des ménages. Les millions de retraités salariés ne font pas partie de ces 10%.

 Par contre un très grand nombre de  retraités participent fortement et à hauteur de leurs moyens, à atténuer les effets de la crise économique et financière dont ils ne sont pas responsables, en étant obligés d’assumer la prise en charge d’enfants demandeurs d’emploi ou de parents âgés, voire les deux à la fois.

Dans le cadre des prétendus privilèges il est souvent fait référence au taux de CSG plus faible qui leur est réclamé et le bénéfice de la déduction de 10% sur le montant imposable de leur retraite. Sur ce dernier point la FGR a dénoncé la contre vérité qui affirme que ces 1O% sont représentatifs de frais professionnels alors que c’est une contre- partie qui a été accordée lors de la suppression des 20% dont ils bénéficiaient pour tenir compte de la sincérité des revenus déclarés.

Quant à la CSG, il faut rappeler qu’historiquement la retraite était synonyme d’arrêt du paiement de cotisations sociales. L’instauration de la CSG  a donc été une charge supplémentaire pour les retraités. De plus, pour justifier l’application d’un taux d’imposition moindre que celui des actifs, il a été tenu compte, notamment, du fait que les cotisations complémentaires santé  des retraités sont plus élevées que celles des actifs (jusqu’à 2,5 fois pour ceux qui bénéficiaient de contrats de groupe).  

  La FGR-FP considère que si une véritable répartition des richesses est indispensable, elle se situe à un tout autre niveau que celui dénoncé par les tenants de l’économie ultra-libérale. Il appartient au Gouvernement de ne pas se tromper de cible.

Paris le 19/09/2012

 

La FSU de son côté  :

REUSSIR LES MOBILISATIONS ET MANIFESTATIONS

DU 11 OCTOBRE

 

 

Le jeudi 11 octobre sera une journée de mobilisation et d’actions unitaires des retraités à l’appel des UCR et de la FGR-FP.

Ce sera la première action revendicative nationale unitaire depuis l’échéance électorale de mai. Les militants de la FSU s’y engageront pleinement pour mobiliser les collègues retraités et lui donner le plus ampleur. Le contexte social et politique renforce cette dimension. Non seulement la situation des retraités n’est pas une priorité du nouveau gouvernement, par exemple la prise en charge de la perte d’autonomie est repoussée à 2015. Pire, on assiste depuis quelques jours à une tentative d’opposition entre retraités et salariés actifs. Alors que l’étude de l’INSEE sur les revenus de 2010 montre que les retraités comme les salariés subissent la crise et perdent du pouvoir d’achat, que 1, 4 millions d’entre eux – plus de 1 sur 10 – sont sous le seuil de pauvreté, le Président de la Cour des Comptes, une grande partie des médias reprennent une campagne présentant les retraités comme des nantis et bénéficiant d’avantages divers inacceptables. Cette campagne vise à préparer l’opinion et les retraités à une ponction considérable de leurs revenus (10 milliards attendus !) indique le verdict de la Cour des comptes.

C’est aussi un moyen d’éviter que s’engage un débat de société sur la prise en compte de 22% de retraités dans la population et les questions fortes que cela pose : inégalités criantes chez dans la suite des inégalités pendant la période d’activité, situation de grande pauvreté de milliers d’entre eux, mal vivre (voir taux de suicide), renoncement aux soins…

Dans le cadre de cette action nationale, les départements peuvent prendre toutes initiatives locales unitaires (conférences de presse, délégations chez les élus, rencontres…)

Nos mobilisations, nous permettrons de rappeler – au-delà des questions sur le pouvoir d’achat et la perte d’autonomie – les revendications de la FSU pour une réforme fiscale et la construction de financements pérennes pour la protection sociale

RENFORCER LE CARACTERE NATIONAL DE LA MANIFESTATION PARISIENNE

Quelques départements s’interrogent sur leur participation à la manifestation à Paris.

Rappelons que l’Inter UCR a décidé que la manifestation parisienne aurait un caractère national. Cela ouvre toutes les possibilités aux départements proches pour décider unitairement de leur participation à cette manifestation parisienne. La FSU aura son propre cortège.

Cette décision n’est pas contradictoire avec des actions départementales diverses : délégations, conférences de presse….