Le CDEN est le conseil départemental de l’éducation nationale. Il était présidé par la Préfète, l’IA et le président adjoint du conseil départemental.

Le CDEN est composé de représentant-es :
– des collectivités locales
– des personnels des établissements d’enseignement et de formation. La délégation FSU/CGT Educ’Action est la délégation majoritaire avec 5 élu-es.
– des usagers-ères (parents d’élèves, associations, etc.)

Déclaration liminaire de la FSU/CGT Educ’Action lors de ce CDEN du 16 novembre 2021

Mme la Préfète,
M. le président du conseil départemental
M. l’Inspecteur d’Académie,
Mesdames et messieurs les membres du CDEN,

Cette rentrée scolaire 2021 fut la pire qu’ait connue la Vienne en terme d’organisation, depuis au moins 30 ans ! Le manque d’enseignant-es n’était pas circonscrit à quelques domaines du collège comme ce fut le cas les années précédentes, mais était généralisé sur l’ensemble du système éducatif, y compris dans le 1er degré, pourtant priorité annoncée par le gouvernement, où des contractuel.les ont dû être recruté.es dès le lendemain de la rentrée ! Ce fut historique ! Historiquement navrant à vrai dire, mais si prévisible, car c’est le fruit d’une mauvaise politique menée par ce gouvernement et ce ministre. Ce gouvernement, par la baisse du nombre de places aux concours malgré des départs en retraite toujours plus nombreux, par la baisse du niveau de vie des enseignant.es dans un contexte d’inflation, par la multiplication des décisions et des injonctions à l’encontre des demandes du terrain, par ses attaques incessantes sur le paritarisme pour tenter d’empêcher la profession d’être entendue, est responsable de cette rentrée désastreuse.
Malheureusement, la FSU/CGT Educ’Action pense que cela ne va pas s’arrêter là. Tout d’abord, les réformes du lycée et de la voie professionnelle continuent leurs dégâts malgré les remontées du terrain. Ensuite cette année est toujours placée sous le signe de la Covid : on vient de changer une nouvelle fois de protocole ce lundi, ce qui continue d’user la profession. Nous sommes très inquiets pour nos collègues qui n’ont de cesse de mener leur travail avec sérieux, conviction et détermination. Comment vont-ils pouvoir tenir? Combien de temps vont-ils continuer de porter à bras le corps ce système défaillant? Comment affronter ces enjeux sociétaux complexes, de l’inclusion à la laïcité, sans moyen et sans formation ? La FSU/CGT Educ’Action relève une nouvelle fois la nécessité, à côté des mesures évidentes d’élévations salariales, de bénéficier d’une médecine de travail, de bénéficier de réduction de temps de travail et de temps de formation sur temps de travail. Enfin, au regard du budget voté le 25 octobre pour l’Education Nationale en 2022, la FSU/CGT Educ’Action ne peut que constater que l’éducation, contrairement aux discours de ce gouvernement, n’est pas la priorité. Depuis que M. Blanquer est ministre, la dépense intérieure d’éducation n’a fait que baisser passant progressivement de 6.8% du PIB en 2017 à 6.6% du PIB en 2022, retrouvant ainsi le niveau de la fin du quinquennat Sarkozy où M. Blanquer était d’ailleurs présent.
La FSU/CGT Educ’Action espère que cette année d’élections présidentielles fasse naître dans le débat public des propositions pour réparer, améliorer, transformer notre école. Pour que la réussite de toutes et tous les élèves soit enfin prise au sérieux. Malheureusement, pour l’instant nous n’entendons que des discours nauséabonds et réactionnaires. Les arguments archaïques utilisés sont à l’opposé des valeurs défendues par la FSU et la CGT Educ’Action et nous ne cesserons de les combattre. La FSU et la CGT Educ’Action contribueront à l’éclosion d’idées permettant une école du futur où le travail collectif, la transmission de la culture et des savoirs, la promotion sociale et l’émancipation des citoyens et des citoyennes seront au cœur des projets politiques. Et ce projet ne se réalisera qu’au travers d’un service public de l’Éducation, de la Formation et de la Recherche renforcé.
Enfin, nous ne pouvions clôturer cette déclaration sans vous souhaiter, M. le DASEN, la meilleure suite professionnelle possible. Si nous n’avons pas été d’accord sur tous les sujets, la FSU/CGT Educ’Action a toujours apprécié la place que vous avez laissée aux échanges, aux arguments et aux débats dans les instances dans lesquelles nous avons siégé ensemble. Vous avez su écouter les propositions de la FSU/CGT Educ’Action et faire évoluer votre réflexion : nous souhaitons que ce dialogue constructif se poursuive.

 

Compétences de l’Etat

Bilan de rentrée

1er degré : les effectifs baissent … mais pas dans le privé !

Cette rentrée est encore marquée par une baisse des effectifs dans le 1er degré : – 809 élèves par rapport à la rentrée 2021. Malgré 21 classes fermées dans le public à cette rentrée, la moyenne des effectifs par classe a baissé : 22.42 élèves/classe en maternelle et 20.64 élèves/classe en élémentaire. La FSU / CGT Educ’Action a rappelé que pour avoir des chiffres plus proches de la réalité, il faudrait enlever les classes de REP/REP+ qui sont actuellement dédoublées et limitées à 15 élèves.
La FSU / CGT Educ’Action tient aussi à relativiser sur l’amélioration de ces chiffres, car si cela fait une moyenne d’encadrement à 18,7 élèves/enseignant-e en France, cela reste la moyenne la plus élevée en Europe : la moyenne européenne est de 13,5 élèves par enseignant-e : Allemagne (15.1), Espagne (13,6), Suède (13,0), Lettonie (12,0)….

Au contraire dans le privé, les effectifs de la Vienne augmentent : +37 élèves. Cette augmentation des effectifs est surtout visible en élémentaire, et cela malgré 2 classes en moins par rapport à l’année dernière. Les effectifs sont en moyenne plus élevés : 24.23 élèves/classe en maternelle et 22.01 élèves/classe en élémentaire. Pour l’IA, l’organisation du privé avec école/collège attire les familles. L’IA a dénoncé les écoles hors contrat qui se montent avec des promesses pédagogiques. La FSU/CGT Educ’Action dénonce l’augmentation dans le budget 2022 de la part réservée au privé vis à vis de l’enseignement public. Elle dénonce un glissement des moyens attribués pour le public vers le privé, notamment dans le domaine de l’enseignement spécialisé (ex CMPP). Elle exige que les fonds publics soient réservés à l’école publique et demande l’abrogation de toutes les lois de financement de l’école privée.

L’IA a rappelé les différents objectifs des cartes scolaires précédentes, notamment sur l’attention portée aux élèves à besoins particuliers (création de deux postes de psychologues scolaires), sur la création de dispositifs innovants avec des postes d’enseignants pas forcément en face d’une classe.
Il a souligné l’attention à porter à l’avenir sur les difficultés nouvelles observées chez les enfants de trois ans qui arrivent à l’école en ayant été confinés.

Carte scolaire

L’IA a présenté les mesures de rentrée actées au CTSD du 3 septembre ( lien vers le Compte Rendu du CTSD ) :

  • 1 ouverture définitive (Fontaine élém)
  • 4 ouvertures provisoires (Châtellerault Prévert, Poitiers Perrault, St Sauvant, Verrières)

La FSU/CGT Educ’Action a fait remonter l’insuffisance des moyens pour la Vienne pour effectuer cette rentrée au regard des moyens provisoires qui ont été attribués pour permettre à cette rentrée de se dérouler.
La FSU/CGT Educ’Action a indiqué que toutes les situations de classes avec des effectifs importants n’étaient pas encore résolues et que c’était le cas toujours par exemple sur Chaunay, Availles-Limouzine ou Chauvigny Guiraudières..

L’IA a aussi évoqué la situation du RPI dispersé Craon – Mazeuil – La Grimaudière qui était sur la sellette depuis quelques années et qui voit à cette rentrée la sortie de la commune de La Grimaudière et donc la fermeture de l’école du Verger sur Dive, entraînant une ouverture de l’école Les Petits Loups de la Plaine de Craon. Pour l’IA-Dasen cette ouverture à Craon est une aberration, tant en terme pédagogique (RPI à 2 classes sur 2 communes) que financier (100 000€ pour la réhabilitation du site accueillant la maternelle). La commune de la Grimaudière s’est rapprochée de St Jean de Sauves.
Le SNUipp-FSU a fait remonter les difficultés que la collègue avait rencontrées en se retrouvant seule face à ce déménagement. L’IA-Dasen a indiqué que cela n’était pas normal et que les collègues devaient être accompagné-es dans ces phases de déménagement.

Vote carte scolaire 1er degré : La FSU/CGT Educ’Action a voté en “abstention” lors de ce CDEN concernant les choix de carte scolaire de cette rentrée comme lors du CTSD. Nous validons les ouvertures effectuées mais elles sont insuffisantes au regard de la situation de la Vienne.

Le SG a indiqué que le calendrier pour la prochaine carte scolaire n’était pas encore arrêté. L’IA a rappelé que le dédoublement des GS en REP était la priorité de la carte scolaire prochaine avec la limitation des effectifs à 24 en cycle 2.

Recrutement

Suite à l’intervention du SNUipp-FSU 86, l’IA-Dasen indique la difficulté à pourvoir tous les postes à disposition. 7 contractuel-les ont été recruté-es encore hier ce qui fait 27 depuis la rentrée. Cependant l’IA reconnaît que ce n’est pas suffisant. La FSU-CGT Educ’Action dénonce que ces personnels supplémentaires ne soient pas pris sur la liste complémentaire. Dans les années 2000, certaines années il pouvait y avoir 100 personnels qui étaient pris sur cette liste. La Vienne reste un département attractif pour le concours de CRPE, contrairement à d’autres, et l’administration n’utilise pas cette richesse.
La FSU-CGT repose la question de l’attractivité du métier d’enseignant-e et notamment en termes de rémunération et de considération. Très peu de jeunes ont aujourd’hui le projet de s’engager, pour une carrière longue, de plus en plus longue, dans un métier dont la difficulté est augmentée encore par des conditions de travail qui se détériorent d’année en année. Si les effectifs peuvent baisser ici ou là, ce qui est une bonne chose, les conditions d’exercices ne se sont pas améliorées. Les conséquences de la période de pandémie et les besoins liés spécifiquement au retour en classe d’élèves ayant vécus des périodes d’enseignement à la maison et/ou hybride sont importants. La FSU-CGT rappelle qu’elle a défendu la nécessité de moyens supplémentaires pour permettre une prise en charge plus efficace dans ces conditions particulières.
La FSU a dénoncé le prof bashing également dans certains médias comme dernièrement, la Une ordurière du dernier Figaro Magazine, qui s’est pleinement engagé dans la surenchère démagogique pour rabattre vers l’extrême-droite toutes les inquiétudes, les angoisses et peurs fantasmées du temps comme l’explique M. Meirieu.

2nd degré : les effectifs continuent d’augmenter

Pour la FSU/CGT, dans le public comme dans le privé, les effectifs de la Vienne augmentent, mais ces derniers de façon plus importante (+160 contre + 68). Le pourcentage d’élèves scolarisés dans le privé passe la barre symbolique des 20% et c’est inédit dans la Vienne. La FSU/CGT Educ’Action s’en inquiète et y voit un très mauvais signal. Est-ce que les services ont une explication sur cette tendance lourde? Est-ce que les moyens supplémentaires de ces établissements en termes de personnels administratifs ou d’encadrement hors-enseignement renforce cette attractivité?
L’IA-DASEN explique l’attention particulière portée au public “fragile” en prenant l’exemple des collèges Jean Moulin de Poitiers et de St Jean de Sauves.

La FSU-CGT Educ’Action rappelle que les effectifs sont en moyenne de 25.14 élèves/division sur la Vienne, ce qui ne reflète pas des situations contrastées : Chauvigny 27.37, Jaunay-Marigny 26.93, Poitiers Ferdinand Clovis-Pin 26.89 …

La rentrée 2021 a été calamiteuse du point de vue de l’affectation des personnels. Affectations tardives, voeux non respectés, enseignants qui manquent à l’appel, difficultés à recruter dans certaines disciplines….

Par ailleurs, au niveau national, l’écart de ne cesse d’augmenter entre le nombre d’élèves scolarisés dans le second degré et le nombre de postes d’enseignants qui baisse chaque année. Dans le même temps les collègues, choqué⋅es, apprennent que le ministre Blanquer “rend” plusieurs centaines de millions d’euros de budget à Bercy. Cela se traduit par des suppressions de postes, une hausse des heures supplémentaires, une charge de travail accrue, des compléments de service intenables… alors que la pandémie et ses conséquences sur la scolarité des élèves nécessiteraient un plan d’urgence pour l’éducation. C’est ce que réclame la FSU/CGT Educ’Action.

Affectation et orientation

Dérogations : la FSU-CGT Educ’Action aimerait avoir le détail établissement par établissement, même si on connaît “l’attractivité” de certains collèges. Par ailleurs, la très grande majorité des dérogations s’opère sur le motif “parcours particuliers”. Cela amène à se poser la question du lieu d’implantation des options et dispositifs : s’agit-il d’un réel engouement ou d’une stratégie de certaines familles pour “échapper” à la sectorisation? Il en va de la nécessaire mixité scolaire.

l’IA-DASEN propose à son successeur, sa successeure de créer un groupe de travail pour travailler, réfléchir à l’attractivité des établissements que les familles « fuient ».

SEGPA : tassement en 6ème

471 élèves sont inscrits pour cette rentrée en SEGPA, ce qui fait une moyenne de 14.72 élèves par division. Cependant, cette moyenne est faussée car celle en 6ème est très faible à cette rentrée avec 11 élèves en moyenne. Car sur les autres niveaux, sur les 24 divisions de la Vienne, 14 ont un effectif indiqué à 17 élèves alors que les textes indiquent “ Chaque division ne doit pas, dans toute la mesure du possible, excéder 16 élèves.” Soit 58% des divisions contre 37% l’année dernière ce qui représente une vraie dégradation des conditions de scolarisation des élèves et de travail des enseignant-es.
La lecture des effectifs en 6ème et en 5ème montrent qu’une part importante d’orientations en SEGPA (⅓) se font à l’issue de la 6ème et non du CM2. L’IA a expliqué que c’était un choix politique car il ne voulait pas développer l’offre SEGPA en 6ème pour maintenir la possibilité d’autres perspectives pour ces élèves et que par ailleurs, le cycle 3 incluait la classe de sixième. Pour la FSU/CGT Educ’Action, retarder l’entrée dans une structure adaptée à des élèves en grande difficulté scolaire et qui ont souvent développé des blessures psycho-affectives liées à un passé scolaire anxiogène, n’est pas un choix politique mais un choix économique. Ces élèves ont besoin de se construire scolairement et individuellement et rien, ou quasi, n’est proposé à l’alternative SEGPA en terme d’aide spécialisée. Pour nous, il est important de créer des postes spécialisés d’enseignants pour accueillir ces élèves dans le 2nd degré et des dispositifs de soins. Si la loi permet une orientation après la 6ème ordinaire, il est possible aussi de revenir dans un cursus ordinaire après une 6ème SEGPA.
L’IA-Dasen a reconnu que le 2nd degré n’était pas assez pourvu de dispositifs ou de postes adaptés à ces élèves en difficulté et qu’il souhaiterait qu’ils soient plus développés.

Organisation du temps scolaire

Pour cette rentrée 2021, 4 communes sont passées à 4 jours (Gençay, St-Maurice la Clouère, Colombiers et Chaunay) …. et 3 écoles ont opté pour la dérogation 4,5 jours dite décret Hamon (5 matinées, 3 après-midis), St-Savin, Civray, Nalliers
Au total dans la Vienne, c’est 24,8 % des écoles qui fonctionnent à 4 jours, 74,30 % à 4,5 jours et 0,9 % à 4,5 jours (régime dérogatoire Hamon).

L’IA a rappelé en quoi consistait le dispositif du Plan Mercredi, qui permet aux collectivités de recevoir une subvention de la CAF pour mettre en place un accueil le mercredi pour une continuité de prise en charge de l’enfant sur 5 jours. 15 territoires y sont inscrits dans la Vienne.

La FSU-CGT Educ’Action a rappelé comme elle le fait depuis plusieurs CDEN la problématique du temps de travail des enseignant-es du premier degré et du temps de prise en charge des élèves. De nombreux enseignant-es revendiquent, notamment dans les écoles de Poitiers et Châtellerault, une organisation du temps scolaire sur 4 jours voire sur 4,5 jours avec 2 après-midi libérés, ce qui leur permettraient d’effectuer le travail de concertation d’équipe, de coordination avec les différents partenaires sociaux et médicaux de l’école. Il est primordial pour les professeur-es des écoles d’avoir des temps libérés de la présence des élèves pour se former et analyser les situations complexes qu’ils/elles vivent au quotidien. De nombreux enseignant-es sont amené-es à demander des temps partiels pour faire leur travail.
Le temps de l’enfant est différent. La continuité éducative doit être réfléchie habilement entre les différents partenaires de l’école et les collectivités pour améliorer la qualité des différents temps d’accueil de l’enfant sur la semaine.

Le SNUipp-FSU 86 a organisé une heure d’info syndicale “ Poitiers et changement de rythmes scolaires “ ce lundi 15 novembre de 17h à 18h : http://snuipp86.fr/index.php/2021/10/21/ris-speciale-poitiers-modification-rythmes-scolaires/

Pour demander un changement de rythme, il faut renvoyer le formulaire actant de la décision du conseil d’école avant fin janvier.
Retrouvez ici la procédure complète http://snuipp86.fr/index.php/2021/11/16/rythmes-scolaires-comment-demander-un-changement-pour-la-rentre-2022-en-vienne/

Résultats des élections des représentants des parents d’élèves

Les statistiques des élections dans le département et dans l’Académie sont présentées chaque année au CDEN. 53.02 % de participation des parents d’élèves du 1er degré et 25.53 % dans le second degré dans le 86 cette année (dont 10.20 % en lycée professionnels et 8.43% en EREA).

La FSU-CGT Educ’Action s’est interrogée sur le fonctionnement de ces élections d’année en année. L’importance accordée à ces statistiques et le temps passé par nos collègues pour faire vivre des élections en perte de sens (dans la plupart des établissements il n’existe qu’une seule liste de candidats de parents d’élèves) doit questionner les membres de la communauté éducative. Pour faire revivre la démocratie à l’école, il faut réinventer la place des parents dans les instances éducatives et donner des moyens, du temps aux professionnels pour renforcer le lien entre l’école et les familles et leurs représentants.

Pour la PEEP le vote numérique permettrait d’apporter des solutions aux lourdeurs d’organisation de ces élections. Le calendrier de ses élections, trop tôt dans l’année pour créer une réelle dynamique parmi les représentants de parents. La problématique de l’accès à la liste de diffusion des mails des parents est soulevée.

Compétences partagées Etat-Collectivité

Point sur le dispositif Territoires Numériques Educatifs

  • 16 millions d’euros affectés sur trois ans
  • 10 départements concernés par cette expérimentation dont la Vienne.

Diagnostic et plan d’actions pour le département de la Vienne

Pour développer des parcours numériques de la Petite Section à la 3ème, plusieurs partenaires se sont associés :
Partenariat avec Canopé, l’association Trousse à projets, Conseil Départemental, Préfecture, Association des maires de france

Une enquête a été réalisée dans le 1er degré : 94 % des directeurs ont répondu, le DASEN salue cette participation. Un travail avec le DANE a été conduit pour connaître les usages dans les collèges.
Les 5 actions du plan numérique :

  1. création d’un ENT commun à l’ensemble des établissements écoles et collèges de la Vienne
  2. accompagnement des territoires fragiles (circo Lencloitre-Nd Vienne, Montmorillon, Education Prioritaire)
  3. éducation à un numérique responsable et adapté pour lutter contre les usages problématiques du numérique (cyber harcèlement par exemple)
  4. accompagnement des familles vers les pratiques numériques
  5. implantation de tiers-lieux (Civray, St-Savin, Gençay, Chauvigny…) avec des médiateurs et médiatrices numériques. L’idée est de mettre en place des lieux sociaux, des espaces collaboratifs de travail pour télétravailler avec une proximité des différentes professions. L’objectif est de renforcer l’attractivité du milieu rural, en lien avec le développement des Pôles Educatifs Territoriaux.

Les écoles maternelles ne sont pour l’instant pas concernées par le plan de relance.

Rôle de la collectivité au titre de la partie « Equipements, ressources et inclusion numérique »

Le département de la Vienne va piloter la destination de 4 millions et demi d’euros (sur les 16 totaux du plan) avec pour objectifs principaux le soutien aux communes qui ne se seraient pas inscrites dans le dispositif et les établissements qui auraient besoin de ressources et qui pourraient ensuite être eux même des ambassadeurs visant à l’élargissement du dispositif.

La FSU-CGT Educ’Action a porté plusieurs remarques et posé de nombreuses questions (le document n’avait pas été transmis en amont au CDEN) :

  • Manque de diagnostic sérieux sur les besoins de l’école dans ce domaine. Les enseignements de la période de confinement n’ont pas été tirés
  • Le financement et le pilotage des plans “numériques” se font en dehors de l’éducation nationale, à l’initiative du PIA (Programme d’investissements d’avenir) qui dépend du premier ministre.
  • Le risque c’est la déconnexion avec les besoins réels.
  • Terrain pas préparé, manque de formation, équipements et infrastructures pas toujours à la hauteur, problèmes techniques, accès internet très inégaux
  • Cela ne doit pas remettre en cause la liberté pédagogique, l’utilisation des outils devenant “obligatoire” et les contenus formatés.
  • Sur quelles études vous basez-vous pour affirmer que cela va effectivement participer au progrès de l’enseignement et à la lutte contre les inégalités scolaires?
  • Quel bilan a été tiré dans les territoires où l’expérimentation a déjà eu lieu (Aisne, Val d’Oise…)?

Le conseil départemental indique qu’une étude du DANE issue des services de l’état, comme l’a rappelé le DASEN , est en cours de rédaction. Il faut s’éloigner de la pensée magique concernant le numérique. Il faut en observer les usages.

Compétences du conseil départemental

DGF 2022 – dotation globale de fonctionnement des collèges
Le montant de la DGF est en augmentation de presque 100 000 € en 2022 pour arriver à 3 815 647 €. La raison est la dotation qui s’ajoute pour le 35ème collège de la Vienne à Vouneuil /s Biard.

BUXEROLLES Jules Verne 121 003 €
CHARROUX Romain Rolland 44 826 €
CH TELLERAULT George Sand 146 302 €
CH TELLERAULT Jean Macé 87 834 €
CH TELLERAULT René Descartes 170 699 €
CHAUVIGNY Gérard Philipe 154 331 €
CIVRAY Camille Claudel 98 099 €
DANGÉ-SAINT-ROMAIN Bellevue 75 562 €
GENÇAY Jean Jaurès 86 208 €
JAUNAY-MARIGNY Saint-Exupéry 136 574 €
LA ROCHE POSAY Docteur Léon Huet 61 476 €
LATILLÉ Arthur Rimbaud 112 838 €
LENCLOÎTRE Arsène Lambert 93 315 €
L’ISLE JOURDAIN René Cassin 43 421 €
LOUDUN Joachim du Bellay 136 401 €
LUSIGNAN Jean Monnet 116 562 €
LUSSAC-LES-CH TEAUX Louise Michel 90 455 €
MIREBEAU Georges David 70 461 €
MONTMORILLON Jean Moulin 117 693 €
NEUVILLE-DE-POITOU Jean Rostand 127 683 €
POITIERS Ferdinand Clovis Pin 87 582 €
POITIERS France Bloch Sérazin 146 481 €
POITIERS François Rabelais 160 588 €
POITIERS Henri IV 87 193 €
POITIERS Jardin des Plantes 115 875 €
POITIERS Jean Moulin 152 579 €
POITIERS Pierre de Ronsard 123 921 €
SAINT-BENOÎT Théophraste Renaudot 174 238 €
SAINT-GERVAIS-LES-TROIS-CLOCHERS Maurice Bedel 80 536 €
SAINT-JEAN-DE-SAUVES Isaac de Razilly 54 827 €
SAINT-SAVIN Prosper Mérimée 54 673 €
VALENCE-EN-POITOU André Brouillet 66 638 €
VIVONNE F. et I. Joliot Curie 101 583 €
VOUNEUIL-SOUS-BIARD 212 027 €
VOUNEUIL-SUR-VIENNE Camille Guérin 105 163 €

Question de la FSU – CGT Educ’Action

Concernant les crédits pédagogiques, on voit qu’un ratio de 29€ par élève est la règle partout dans les gros collèges mais qu’il grimpe à 38€ dans les petits établissements ruraux sauf à Dangé St Romain, Mirebeau et St Gervais les 3 Clochers. Pourquoi? Il y a un seuil à 300 élèves? Quelles différences entre le collège de la Roche Posay (286 élèves) et celui de Dangé (306 élèves) ou de St Gervais (313 élèves)?

S’agissant des réserves financières, on note que les écarts du nombre de jours de fonds de roulement sont importants et vont de 56 (Latillé) à 284 (Montmorillon). La politique d’écrêtement et de lissage du conseil départemental menée depuis plusieurs années ne fonctionne-t-elle pas?

Le CD répond que la ruralité a été prise en compte pour les crédits pédagogiques. Équilibre subtil mis en place avec les perdir et gestionnaires. L’éloignement fait que les sorties sont plus coûteuses.

Pour les réserves, le CD va aider Latillé, la politique d’écrêtement est mise en place depuis de nombreuses années et elle fonctionne.

Avancement du Plan collèges :

Plan de relance – Réhabilitation thermique

  • Collège Arsène Lambert de Lencloître : Isolation Thermique par l’Extérieur (ITE) et remplacement des menuiseries extérieures pour un montant total de 1,680 M€ avec un soutien de l’Etat de 596 k€.
  • Collège Jean Macé de Châtellerault : ITE et remplacement des menuiseries extérieures, opération couplée avec la mise en accessibilité du collège (création d’un ascenseur), pour un montant total de 2,150 M€ avec un soutien de l’Etat de 330 k€.
  • Collège Bellevue de Dangé-Saint-Romain : ITE, remplacement des menuiseries extérieures, réfection des réseaux de chauffage, opération couplée avec la mise en accessibilité du collège (création d’un ascenseur) pour un montant total de 2,2 M€ avec un soutien de l’Etat de 536 k€.
  • Collège Jean Moulin de Poitiers : ITE et remplacement des menuiseries extérieures, opération couplée avec la mise en accessibilité de l’établissement (création d’un ascenseur) et la réhabilitation totale du rez-de-chaussée pour simplifier les flux et améliorer les espaces de vie des élèves (vie scolaire, foyer, infirmerie, sanitaires…) et des personnels (salle des professeurs, salle des agents, administration et direction) pour un montant total de 4,5 M€ et un soutien de l’Etat de 2,455 M€ (DSID plan de relance et DSID de droit commun).

35e collège et collège Henri IV

Collège de Vouneuil-sous-Biard – Fin de travaux toujours prévue fin décembre 2021, Réception des travaux : 22 février 2022
La FSU-CGT Educ’Action a pris acte de la volonté du conseil départemental de procéder au transfert des équipes et des élèves du collège Henri IV en cours d’année scolaire mais continue de dénoncer cette mesure qui va mettre les personnels dans la difficulté et risque de déstabiliser les élèves et leur familles.

Collège Henri IV – Début des travaux : mi-mai 2022

Le CD répond que c’est une opération à tiroir. Le collège H4 doit être prêt en 2025 à accueillir ses élèves sinon Vouneuil va exploser. Il risque d’y avoir des surprises dans les fouilles de H4. Travailler dès à présent pour espérer être prêt au 1er septembre 2025. Le CD comprend les difficultés mais il ne faut pas perdre 4 mois sur le chantier.

Autres opérations significatives

  • Collège Théophraste Renaudot – Saint-Benoît Réhabilitation des anciens ateliers pour installation d’un pôle scientifique pour un montant total de 1 M€. Début des travaux : Toussaint 2021 – Livraison : mai 2022
  • Collège Georges David – Mirebeau Lancement du concours de maîtrise d’œuvre pour la reconstruction du collège, et la construction d’un gymnase et d’un centre socio-culturel : novembre 2021 (16 M€ pour le collège)
  • Collège Docteur Léon Huet – La-Roche-Posay Mise en accessibilité et construction d’un préau pour un montant total de 535 k€
  • Collège Joachim du Bellay – Loudun Extension de la restauration pour création d’une zone de préparation chaude et travaux de mise en accessibilité pour un montant total de 1,1 M€

Le cas de Ferdinand Clovis Pin a été évoqué par la FSU et la PEEP : transition de carte scolaire, moins de budget, gros effectifs.

Information sur les évolutions de la sectorisation

Trois collèges attirent l’attention du Département pour l’évolution de leurs effectifs au regard de leur capacité d’accueil. Un groupe de travail sera proposé au début de l’année civile 2022 pour préparer la nouvelle sectorisation et sans attendre la mise en oeuvre de celle-ci en 2025, préparer au mieux la rentrée 2022. Ce GT rassemblera toutes les composantes du CDEN.

  • Le collège Camille Guérin de Vouneuil-sur-Vienne avec des effectifs qui baissent. Projet d’y affecter les élèves de St Cyr qui sont actuellement scolarisés à Jaunay-Marigny.
  • Le collège Louise Michel de Lussac-les-Châteaux avec des effectifs qui augmentent. Projet d’implantation de bâtiments modulaires dans un premier temps, mais une réflexion sur une nouvelle sectorisation est sans doute nécessaire avec le collège de Montmorillon.
  • Le collège du Jardin des Plantes de Poitiers a des effectifs trop importants (actuellement +60 élèves à sa capacité maximale d’accueil). La nouvelle sectorisation pour la rentrée 2022 devrait l’accentuer (départ de la commune de Chasseneuil-du-Poitou et arrivée du secteur de recrutement de l’école Charles Perrault). Projet de surseoir jusqu’en 2025 au déplacement des élèves de Charles Perrault sur le collège du Jardin des Plantes. Pour la FSU/CGT Educ’Action, cette annonce n’est pas entendable. L’objectif premier de la modification de la sectorisation pour la FSU et la CGT Educ’Action doit être de créer de la mixité sociale, puisqu’elle est déterminante dans la réussite scolaire comme l’ont démontré de nombreux travaux (voir étude de Béatrice Boutchenik et Sophie Maillard (Insee) ). Or le transfert de Charles Perrault était le seul point amenant plus de mixité lors de la dernière modification de sectorisation. Ce gouvernement fait déjà le contraire de la mixité en choisissant les internats d’excellence et les « cordées de la réussite », c’est-à dire l’extraction de jeunes « méritants » de leur milieu d’origine, il nous semble primordial que le département n’emprunte pas cette voie.

Sur ces trois situations, le Département fera vraisemblablement des propositions d’évolution qui seront soumises pour avis au CDEN de mars avant une délibération des élu-es au mois d’avril.

Questions diverses de la FSU/CGT Educ’Action :

AESH : peut-on avoir un bilan des notifications à cette rentrée et des besoins de recrutements?
Ces éléments chiffrés seront envoyés ultérieurement.
ASH : bilan des PAG, des effectifs dans les établissements spécialisés, des prises en charges par les services de soins partenaires de l’école.
Ces éléments chiffrés seront envoyés ultérieurement.
Cité éducative à Poitiers : qu’en est-il d’une nouvelle candidature?
L’IA-Dasen répond que la candidature de Poitiers a bien été effectuée et remontée au ministère.

 

pour la FSU/CGT Educ’Action : P. Ballu, V. Audoux, V. Soumaille, M. Menaut, S. Walter