La journée internationale pour les droits des femmes a permis de remettre en lumière les inégalités professionnelles persistantes entre les femmes et les hommes ainsi que la question du harcèlement et des violences sexistes dans le monde du travail.

Et la Fonction publique n’est pas épargnée.

Le gouvernement a décidé de faire de l’égalité entre les femmes et les hommes une «grande cause nationale». Or, les décisions et projets en cours dans la Fonction publique vont avoir un impact négatif pour les femmes (suppressions d’emplois, dégradations des conditions de travail, gel de la valeur du point d’indice, report des mesures PPCR, recours accru au contrat, renforcement de l’accès fonctionnel à certains grades, augmentation de la part variable des rémunérations…).

Le Conseil commun de la Fonction publique de ce jour a permis un premier bilan de la mise en œuvre du protocole d’accord du 8 mars 2013 pour l’égalité professionnelle signé par toutes les organisations syndicales.

Rien ne peut justifier, qu’à fonctions équivalentes, les écarts de salaires entre les femmes et les hommes soient de plus de 13%. Pour la FSU, il est urgent, comme le souligne le document d’orientation du 7 mars, de passer «d’une obligation de moyens à une obligation de résultat » et de procéder à un rattrapage salarial effectif.

A qualifications professionnelles ou diplômes identiques les rémunérations des métiers doivent être revues pour en finir avec la dévalorisation des métiers féminisés !

Les stéréotypes restent aussi encore un frein à l’égalité professionnelle et à la non-mixité de certains métiers. Les femmes sont surreprésentées dans les filières les moins bien rémunérées. Elles sont peu nombreuses dans les emplois de direction et d’encadrement même si depuis le protocole de 2013 leur part est en progression.

Rémunération, carrière, action sociale interministérielle pour contribuer à une meilleure articulation entre vie professionnelle et personnelle, médecine de prévention, formation, rôle des instances… autant de sujets portés par la FSU dans ce CCFP pour obtenir une égalité réelle entre les femmes et les hommes dans la Fonction publique.