La conférence de presse du 1er ministre et la rencontre du ministère de l’éducation nationale avec les organisations syndicales le 30/12 l’ont confirmé : une nouvelle fois, cette rentrée scolaire se fait sans aucune anticipation ni aucun moyen supplémentaire pour faire face à la crise, alors que l’épidémie flambe avec un nouveau variant . Aussi, la FSU, première fédération des enseignant-es de la Vienne dénonce le profond désengagement de l’Etat, l’absence de moyens supplémentaires pour faire face à cette crise sanitaire, et la mise en danger volontaire des personnels, des élèves et de leurs familles sans aucune volonté d’améliorer la protection de chacun-e.

 

La préparation de cette rentrée est à l’image des précédentes, c’est-à-dire sans donner les moyens au service public d’éducation de réaliser ses missions, de garantir la santé des personnels et élèves et d’assurer la continuité de service public. Ainsi, après 2 ans de crise, les enseignant-es partent toujours devant les élèves avec des masques en tissus trop grands ou trop petits, dans des classes pour certaines aux fenêtres qui ne s’ouvrent pas et sans purificateur d’air pour aider  à l’aération des classes en cette période hivernale. Pire, avec la circulation du variant omicron, le ministère assume publiquement les prévisions d’⅓ des enseignant-es absent-es (contamination, cas contact, enfants malades) sans chercher à protéger ses agent-es comme il lui incombe en tant qu’employeur, et ne propose aucune solution viable pour faire face au manque cruel de remplaçant-es qui touche notre département particulièrement cette année.

 

Pour terminer le tableau, à la veille de la rentrée des classes, les agent-es du service public d’éducation viennent d’apprendre par voie de presse le protocole de gestion des cas positifs et le nombre de tests négatifs nécessaires pour revenir en classe – procédure qui interroge sur le coût supporté des tests par les familles et sur la surcharge de travail qui incombera inévitablement aux équipes pédagogiques.

 

Aussi, afin de garantir la continuité d’un service public d’éducation de qualité et sécurisant pour toutes et tous, la FSU 86 demande, comme aux premiers jours de la pandémie :

  • de revenir à la règle de fermeture de la classe au premier cas de Covid ;
  • la fourniture de masques FFP2 pour les personnes qui le souhaitent et de masques chirurgicaux pour les personnels comme les élèves ;
  • l’équipement de chaque classe de la maternelle au supérieur en purificateur d’air ou a minima d’un capteur de CO2 ;
  • l’organisation de campagnes de tests systématiques et hebdomadaires pour tous les élèves et les personnels par des personnels médicaux formés
  • l’accès prioritaire à la vaccination pour les personnels volontaires ;
  • l’appel aux listes complémentaires des concours d’enseignant-e et CPE jusqu’à épuisement pour des recrutements pérennes et faire face aux problèmes de

 

Dans l’attente de réels moyens pour l’Ecole, la FSU 86 appelle les enseignant-es des 1er et 2nd degré à décider en équipe de mobilisations, y compris la grève, pour garantir la sécurité des personnels, des élèves et de leurs familles dans toutes les écoles et établissements scolaires de la Vienne.

 

 

À Poitiers le 2 janvier 2021